Les élections du SNES-FSU sont l’occasion pour les syndiqué-e-s d’exprimer leur choix sur l’orientation du syndicat.
Face à l’inaction du SNES-FSU depuis deux ans, l’École Émancipée représente une orientation de lutte contre les attaques que nous subissons aujourd’hui sous Hollande comme hier sous Sarkozy : destruction des services publics et notamment de celui d’éducation, dégradation des conditions de travail, blocage des salaires encore et toujours, politiques d’austérité qui pèsent toujours sur les salarié-e-s pour faire des cadeaux au patronat (ah ! Les 50 milliards d’économie)…
Pour l’École Émancipée sur tous ces sujets le syndicalisme n’a que trop tardé à réagir Depuis deux ans, le SNES négocie dans les ministères sans jamais faire appel à la profession pour construire, dans la rue, un rapport de force, permettant d’obtenir de véritables avancées.
La direction du SNES-FSU s’est abstenue lors du vote au Comité Technique Ministériel, concernant les décrets Peillon, jugeant qu’on avait évité le pire.
Les discussions sur le métier, sont donc significatives : plutôt que d’organiser la mobilisation de la profession pour imposer une réduction du temps de travail, et une amélioration des conditions de travail pour tou-te-s, la direction du SNES-FSU a préféré négocier à froid des modifications du projet de décret, qui ne représentent, au final, aucun progrès par rapport aux statuts de 1 950, au contraire.
Pour sa part, l’École Émancipée a défendu que la discussion sur nos statuts aurait dû être l’occasion de défendre nos mandats de réduction du temps de travail.
Nous aspirons à la convergence des luttes, et l’unité interprofessionnelle. Mais elle ne doit pas se faire au détriment de l’action. Nous devons prendre part aux batailles de tout-es les salarié-es pour la défense de leurs droits, de leurs salaires, de leurs conditions de travail, de la protection sociale, dans l’unité la plus large mais sur des bases claires, antilibérales et anti-austérité.
L’unité doit servir à la construction de luttes nécessaires pour empêcher le gouvernement d’imposer ses plans d’austérité qui ne sont que le prolongement de la politique de Sarkozy.
La nomination de Valls comme premier ministre, le plus droitier qu’on puisse trouver au sein du PS, ressemble plus à de l’autisme de la part de la part de François Hollande.
Il n’y a donc rien à attendre de ce gouvernement et dans l’éducation, le changement de ministre ne signifie pas le changement de politique. Tout ce que nous dénoncions jusque là (réforme du lycée, mise en place du socle, LPC, réforme des statuts…) va se poursuivre.
Or face à cela, la direction du SNES FSU par la voix de sa secrétaire générale demande du nouveau ministre de ne pas abandonner la « refondation de l’école » de Peillon… C’est dire si le SNES FSU a abdiqué sur ses propres mandats. Il faut renouer avec un projet d’école émancipateur, et ne pas se bercer d’illusion quant à la nocivité de la politique gouvernementale dont l’austérité est la pierre angulaire.
C’est par la lutte, par la grève, dans l’éducation mais aussi à l’échelle de la Fonction Publique (comme le 15 mai) et de l’interpro que l’on pourra réussir à inverser le rapport de forces et imposer des alternatives éducatives et sociales.
C’est la convergence de toutes les luttes (féministes, citoyennes, internationales, ouvrières, écologiques, etc.) que nous appelons. Le droit de tendance rend possible l’expression de plusieurs sensibilités lors du débat syndical afin que la diversité des opinions soit représentée à tous les niveaux du syndicat.
L’École Émancipée est un courant de pensée indispensable au SNES FSU, pour faire vivre un syndicalisme démocratique, combatif, qui propose des alternatives sociales et éducatives émancipatrices.