La politique menée par Sarkozy détruit un à un, méthodiquement tous les acquis et droits sociaux arrachés depuis plus de 50 ans. Bien entendu, ce sont les plus faibles et les plus fragiles de la société qui en souffrent en premier et de la façon la plus violente : les chômeurs, les précaires mais aussi et surtout les immigrés, qu’ils aient des papiers ou non ! Avec Sarkozy et la nomination d’un ministre de l’immigration et de l’identité nationale, la politique anti-immigrée s’est considérablement aggravée. Les conséquences sont chaque jour plus terribles : arrestations massives (plus de cent mille par an) et totalement arbitraires, « placements » en centre de rétention (y compris d’enfants de quelques mois) dans des conditions inhumaines et expulsions massives (30 000 en 2008) de familles et d’enfants, y compris de l’Union Européenne. Cette politique menée par le « ministre de la rafle et du drapeau » fait régner un véritable climat de terreur, qui peut conduire à la mort ceux qui tentent d’échapper à la police
Mais la chasse aux sans-papiers n’est qu’une facette de la politique anti-immigrée, le gouvernement s’attaque aussi à celles et ceux qui ont des titres de séjour. La loi Céséda restreint les conditions de séjour des immigrés et la possibilité d’obtenir la nationalité française. Celles et ceux qu’on appelle les « sans » (sans-toit, sans travail, sans-dîplome) sont en majorité des immigrés qui vivent ici depuis des années ! La récente lutte (qui continue toujours) des travailleurs sans papiers est exemplaire et montre qu’il est possible d’arracher à des victoires qui restent pourtant partielles. L’action des associations de défense des immigrés pour obtenir des papiers (comme RESF) ou un logement (le DAL) est absolument nécessaires mais ne résout pas l’essentiel. En remettant en cause les droits des immigrés, c’est les droits de tous qui sont menacés : droit d’expression, droit de circulation, droit de manifestation. C’est aux droits de tous que Sarkozy s’attaque, c’est pour cela que tous doivent avoir les mêmes droits pour résister ! Résister dans la rue, mais aussi dans les urnes. Alors que nous venons de célébrer les 60 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Snes doit aller de l’avant et réclamer des droits nouveaux pour faire de tous, en France, des citoyens à part entière.
Réclamons et battons-nous pour le droit de vote des immigrés à toutes les élections politiques.
Alain Ponvert, Ecole émancipée