Dans le département aussi, donnons un autre SENS au SNES
Une responsabilité particulière pour le Snes 31
Dans le cadre du renouvellement de toutes les instances, les syndiqué-es sont appelé-es à élire également le bureau départemental. La Haute Garonne a une place particulière dans l’académie : elle regroupe à elle seule près de la moitié des syndiqués, se mobilise souvent davantage que les autres départements, elle est plus touchée également par les mouvements lycéens ou étudiants que le reste de l’académie. Tout cela donne une responsabilité particulière au Snes 31.
Si dans le Snes les décisions se prennent essentiellement au niveau académique, l’échelon départemental est important pour mobiliser les collègues au plus près de leurs préoccupations, pour agir dans la FSU avec les autres syndicats, travailler les convergences de lutte avec eux. Selon nous, le Snes 31 n’est pas assez volontariste sur ces deux derniers points. A plusieurs reprises dans la FSU, il a bloqué des décisions d’action sur le 31, alors que les autres syndicats souhaitaient donner des mots d’ordres clairs. Il nous faut renforcer dans le Snes 31 une orientation combative et fédérale, et c’est bien pour peser dans ce sens que l’Ecole Emancipée présente une liste aux élections départementales comme elle le fait aux autres niveaux.
Face à la violence des attaques, doter le Snes 31 d’une orientation combative
Le Snes se dote d’analyses souvent pertinentes quant aux effets du libéralisme sur le système social français, dont l’école est un maillon clef. Pour autant son approche très corporatiste des attaques l’empêche souvent d’élaborer des réponses et des ripostes qui dépassent le cadre du second degré. Dans la dernière période marquée par de forts mouvements lycéens, mais aussi dans les écoles et dans le supérieur, une telle orientation est pour le moins dommageable.
L’arrivée de Sarkozy au pouvoir a eu sur le Snes un effet délétère. Plus encore qu’avant, notre syndicat craint d’engager des batailles par peur de les perdre, et de se retrouver ainsi en situation de faiblesse ; comme si ce qui était en jeu dans la période actuelle était d’abord l’avenir du Snes.
Les derniers mois ont illustré cette attitude : négocier à tout prix pour tenter de gagner ne fut-ce que des miettes, ou faire que les dégâts soient « moins pires »… De proche en proche, on finit par vendre son droit d’aînesse pour un plat de lentilles, en se persuadant qu’on a gagné quelque chose. Cette orientation a été particulièrement visible sur la question de la réforme du lycée et sur celle de l’augmentation du niveau de recrutement. Ces deux réformes sont toujours en cours et l’urgence est de mobiliser les personnels en convergence avec le mouvement dans les facultés et les Iufm, pour leur avenir et celui de nos élèves. Nous avons plus longuement développé ces questions dans notre texte d’orientation académique, nous ne les reprendrons donc pas en détail ici.
Pour l’Ecole Emancipée le rapport de force se construit à tous les niveaux, en s’appuyant au mieux sur les secteurs qui bougent, en créant des convergences. Le syndicalisme a besoin d’un Snes offensif, le 31 doit prendre toute sa part dans cette bataille.
C’est pourquoi dans le département aussi, il faut donner un autre SENS au SNES.