Sarkozy, Merkel, le FMI, la commission européenne, la BCE , tous sont d’accord pour faire payer la crise aux peuples européens. L’offensive libérale s’accélère et les requins se préparent à dévorer nos acquis sociaux conquis au cours des luttes ouvrières avec comme première proie le peuple grec. Le bras armé de l’offensive : la BCE ! C’est elle qui, au mois d’août, dans un rapport qui devait rester secret, « conseillait » au gouvernement italien de déréguler l’économie, de rendre le travail plus flexible et d’accélérer les privatisations. C’est cette même BCE qui vient de prendre une série de mesures de « recapitalisation » des banques pour permettre à celles « menacées » par la crise grecque de se refinancer. Coût de l’opération : 40 milliards d’euros. Dans le même temps, l’eurogroupe refuse 8 milliards à la Grèce pour sortir la tête de l’eau. C’est toujours cette même BCE qui s’apprête (comble du cynisme) à mettre à sa tête Mario Draghi, qui fut de 2002 à 2006 le vice-président pour l’Europe de la banque Goldman Sachs (4ème banque d’affaires mondiale), banque qui aida le gouvernement grec à maquiller ses comptes pour éviter la banqueroute !
Alors trop, c’est trop ; au bal des requins, nous devons nous rebiffer. Nous ne pouvons pas laisser le peuple grec seul contre le rouleau compresseur libéral. Nous devons répondre à l’appel à la mobilisation et à la solidarité lancé par le secrétaire général du syndicat des enseignants grecs (OLME) à la « conférence des résistances » réunie à Londres le 1er octobre, car leur combat est aussi le nôtre. Nos dirigeants syndicaux doivent cesser de tergiverser et doivent organiser les résistances à l’échelle locale mais aussi européenne. La journée « d’actions » du 11 octobre en France n’est pas à la hauteur des enjeux. L’euro-manif de Wroclaw ne suffit pas ! Le contre-sommet organisé à Nice pendant la tenue du G20 doit être le début non seulement d’un vaste mouvement de solidarité avec le peuple grec à l’échelle européenne, mais aussi de résistance contre ceux qui veulent nous faire payer leur crise !