Lorsque « l’économie plonge », lorsque les salarié-es se retrouvent au chômage, lorsque la précarité de l’emploi rend la vie quotidienne de plus en difficile, lorsque les discours des hommes politiques usent de la plus grande hypocrisie pour s’adresser à la population, lorsque leurs turpitudes s’étalent au grand jour, lorsque des « hordes de pauvres déferlent », venues de lieux en guerre ou en situation de détresse économique, lorsque des attentats meurtrissent nos villes, lorsque « tout va mal », la tentation est grande de recourir à des choix de la pire espèce : isolationnisme et nationalisme, racisme et xénophobie, sexisme et homophobie, répression et autoritarisme…
Le populisme gagne, l’extrême droite progresse un peu partout en Europe, des régimes nationalistes, autoritaires, s’installent : les Philippin-es ont élu un candidat populiste Rodrigo Duterte après une campagne au langage cru et des propositions expéditives sur la criminalité et la pauvreté, les Américains ont élu Trump après une campagne délirante et insupportable.
En France, la tentation d’appliquer les mêmes recettes électoralistes est grande, renforçant ainsi les pires idéologies, ouvrant la porte à des politiques réactionnaires et autoritaires. Sans remettre en cause la logique économique mortifère.
Alors que…
D’autres choix sont possibles, loin du social libéralisme de résignation, loin de l’ultra nationalisme, mais encore faut-il les faire entendre : il est de notre responsabilité syndicale de ne pas baisser les bras, de continuer à prendre nettement position, à informer, à lutter pour que les pires choix ne deviennent notre réalité quotidienne. Personne d’autre ne le fera à notre place !