Les Français vivent de plus en plus vieux, ils travailleront donc de plus en plus vieux. C’est ainsi qu’en a décidé le gouvernement, confronté à la douloureuse équation du financement des retraites. L’argument, forgé par la droite et repris par la gauche est logique et imparable.
Même les syndicats « responsables » y souscrivent, c’est dire. Pas si logique que ça, pourtant. Si on regarde les 200 dernières années, l’espérance de vie n’a cessé d’augmenter tandis que la durée du travail a baissé en raison de l’augmentation de la productivité (un salarié produit aujourd’hui 30% de plus qu’en 1983). Productivité qui ne cesse d’augmenter. Sauf qu’aujourd’hui les gains de productivité profitent davantage au capital.On travaille plus, on produit plus de richesse, pourtant il y a de plus en plus d’inégalités et de pauvreté. Sans parler de l’impasse écologique à laquelle mène le productivisme et le consumérisme. Il faut rompre avec cette tendance. Il faut réfléchir à une organisation économique qui permette la satisfaction de nos besoins sociaux par la maîtrise et le partage de notre production (cela pourrait passer par des plans publics d’investissement social et écologique, par une redistribution des richesses juste et équitable). [([*Le travail doit se limiter au travail socialement nécessaire pour assurer à tous des conditions de vie décentes sans dégrader notre environnement. A ce titre, une nouvelle réduction du travail s’impose !
Il ne s’agit pas de travailler plus longtemps, il faut travailler moins pour travailler tous et vivre mieux !*])] Gauvain End, militant SNES-FSU Lire le bulletin en pièce jointe ci-dessous :