MOTION Ecole Emancipée CTPM : il ne fallait pas s’abstenir
MOTION Ecole Emancipée
CTPM : il ne fallait pas s’abstenir
La masterisation Darcos, le Snes le dit depuis le début, est un processus qui, tel qu’il est mis en place, entraîne des dommages irréversibles et catastrophiques pour l’avenir de la profession : il engendre la précarité, il ruine la formation, il met en péril la notion de concours nationaux, il dégrade les conditions d’entrée dans le métier, il porte un coup fatal au statut …
Cette réforme n’est donc pas la bonne, le Snes le dit et le répète dans sa presse ou ses textes de congrès ! En outre, le congrès s’est explicitement prononcé pour l’abandon de la réforme et a lié le recrutement niveau master aux pré-recrutements, qui devaient être obtenus de façon conjointe.
Alors, pourquoi le Snes, pour respecter ses mandats, n’a-t-il pas voté contre les décrets ?
La direction du Snes a refusé depuis le début de mener cette bataille de manière fédérale : en retardant autant que possible les mandats fédéraux de demande de moratoire, d’abandon de la réforme elle a cherché à laisser passer à tout prix la réforme qui impliquait l’élévation du niveau de recrutement, en faisant le pari que cela entraînerait la revalorisation d’une partie de son champ de syndicalisation, prenant le risque de diviser encore plus la profession. Au CTPM, le Snes n’a pas pris en compte le contexte global de mobilisations contre une réforme d’ensemble et n’a pas fait le bon choix, y compris en considérant les propres intérêts des enseignants du second degré !
Alors que dans le supérieur, enseignants et étudiants étaient mobilisés contre cette réforme depuis des mois, dans un mouvement exemplaire à plus d’un titre, alors que tous ensemble nous pouvions gagner, le Snes n’a jamais accompagné ni soutenu ce mouvement. Pire, par ce vote il lui a tourné le dos… Les étudiants mobilisés, futurs enseignants pour certains d’entre eux, risquent de ne jamais oublier que le Snes a aidé à mettre en place la réforme qu’ils combattaient…
Les attaques sont globales, les réformes se succèdent dans la plus grande cohérence, elles s’imbriquent les unes dans les autres et nécessitent donc une réponse syndicale de front… En choisissant la dispersion, le Snes commet une grave erreur.
La réforme dite de « masterisation » est mauvaise et nocive pour l’avenir de la profession et il faut la combattre. La réponse fédérale est la seule pertinente aujourd’hui : nous avons besoin d’une FSU unie et combative pour construire un mouvement d’ensemble seul à même de faire plier le gouvernement. Il est encore temps de bloquer cette « réforme » régressive !