En commençant son quinquennat par la ratification du traité de stabilité, F. Hollande entendait réaliser les objectifs fixés par son prédécesseur en poursuivant la politique austéritaire orchestrée par la Troïka afin de rassurer les marchés et préserver les profits. Aujourd’hui, même les plus chauds partisans du soi-disant « dialogue social » et du syndicalisme d’accompagnement ne peuvent camoufler la réalité. Le gouvernement Valls va poursuivre la politique d’austérité qui a mené le PS à la débâcle aux municipales et a permis au FN de progresser, en l’accélérant au nom du pacte de responsabilité !
Le gouvernement que certains ont cru un moment « à gauche » se prépare à piquer dans la poche des salarié-es (y compris des plus démunis) pour engraisser les actionnaires ! Suppression de 13000 postes de fonctionnaires pour 2014, gel des pensions des retraité-es pour un an, gel du point d’indice des fonctionnaires jusqu’à 2017, report d’un an de l’augmentation des minima sociaux comme le RSA, Hollande- Valls veulent appliquer en France la politique qui, menée à Athènes, Madrid ou Lisbonne, a plongé dans le chômage et la misère des millions de personnes ! Plus que jamais Hollande mérite son titre de président des patrons aux ordres de la commission européenne. Ce n’est certainement pas par le dialogue social qu’on pourra le faire plier mais par la construction d’un véritable rapport de forces.
[(La manifestation du 12 avril a montré qu’il y a avait la place pour une mobilisation unitaire contre l’austérité.
Celle du 1er Mai et la grève unitaire du 15 mai dans toutes les Fonctions publiques sont les étapes nécessaires de la construction d’une mobilisation plus forte et plus large et doivent être une réussite !)]