Du mouvement des gilets jaunes, qui depuis plus de trois semaines occupe les rond-points et en est aujourd’hui à sa quatrième journée de manifestations, à la mobilisation des lycéen-nes et des étudiant-es, de la lutte des femmes à celle du collectif Rosa Parks contre le racisme et pour la justice sociale, des journées d’action syndicales du 9/10 et du 12/11 aux défilés pour défendre le climat, cette deuxième rentrée sous le règne de Macron est marquée du sceau de la lutte. Lutte contre les injustices. Quelles qu’elles soient.
Et cette lutte contre les injustices est une lutte contre la politique d’un gouvernement qui œuvre chaque jour à leur renforcement. Injustice sociale quand en France les 10 % les plus riches accaparent 56 % des richesses, ou quand les réformes du service public d’éducation, avec notamment Parcoursup et la réforme du bac et du lycée, entendent évincer encore plus les enfants des classes populaires de la réussite scolaire. Injustice fiscale quand les 10 % les plus riches ont capté 46 % des gains des mesures fiscales l’année passée, ou quand la suppression de l’ISF est financée par une surtaxe sur le diesel. Injustice environnementale quand nos gouvernants laissent mourir la planète plutôt que de toucher aux modes de production imposés par les plus riches.. Injustice faite aux femmes. Aux habitants des quartiers. Aux racisé-es. Aux habitant-es des zones rurales quand des services publics sont fermés. Aux migrant-es, à la Roya ou à Calais. Injustice enfin quand la police agresse, blesse, ampute, tue, humilie, que cela soit les lycéen-nes à Mantes-la-jolie et ailleurs ou les gilets jaunes, en une démonstration ignoble du tour autoritaire que prennent nos gouvernants et qui n’est pas sans rappeler les violences contre les manifestants de la Loi Travail de 2016, contre les militants de la cause écologique ou contre les mobilisations des quartiers en 2005.
Aujourd’hui, les masques tombent. Le gouvernement n’a du crédit qu’auprès de ceux qu’il sert. Son mépris vis-a-vis du peuple est patent. Et l’aspiration à davantage de démocratie s’exprime largement.
Nous vivons certainement un de ces moments qui sera dit historique. Et le syndicalisme doit être résolument du côté de celles et ceux qui aujourd’hui luttent.
C’est pourquoi nous considérons que notre place est au côté des lycéen-nes et des étudiant-es mardi 11/12 et après, contre la réforme du lycée, du bac, contre parcoursup et la hausse des frais d’inscriptions à l’université, contre la répression qu’ils et elles subissent.
C’est pourquoi nous considérons qu’il nous faut appeler massivement à la grève le 14 décembre pour une augmentation des salaires, des pensions et de la protection sociale et pour la défense des services publics, et rassembler les personnels afin de mettre en débat la reconduction de la mobilisation.
C’est pourquoi nous considérons qu’il nous faut être présent-es avec les gilets jaunes pour poursuivre la mobilisation contre la vie chère, et œuvrer à la convergence des luttes des lycéen-nes, étudiant-es, retraité-es, travailleur-euses, chomeurs-euses, pour toutes et tous ensemble, mettre fin aux injustices.