Rozenn Cros (CAN)
Repartons quelques années en arrière, pendant l’ère Blanquer : évaluation des établissements, suppression des capa, réforme du bac et parcoursup, suppression de postes… A l’époque, nous avions parlé de cette onde de chocs qui nous laissaient désemparé.es car nous ne pouvions réagir sur tous les points. Et de fait, il était dur de mobiliser car nous gérions les attaques les unes après les autres. Avec le recul, nous savons que c’est tout un projet dans son ensemble que nous devons combattre: la casse du modèle que notre syndicat et notre fédération souhaite pour l’ éducation ; Ce projet veut mettre les enseignant·es et les enseignants au pas et organise le tri social. Nous l’avons marteler dans ce congrès, ce sont nos mandats que nous devons faire vivre. Aujourd’hui on nous met sur la table un choc des savoirs, mais sommes-nous vraiment surpris ? Ce n’est qu’une continuité… Hélas, nous avons majoritairement mis dans la rue les camarades des collèges, comme si notre expérience depuis 2017 ne nous avait pas servi. Notre seul objectif est d’amplifier le mouvement et pour cela nous devons toutes et tous être dans la rue et mobilisé.es contre ce projet de destruction massive du service public d’éducation
Car en effet, dans le même temps, les collègues de lycée continuent à subir les réformes déjà entamées et de plus ont des DG catastrophiques surchargeant les classes, avec des missions qui s’alourdissent (les stages en 2nde maintenant, les formations obligatoires pendant les vacances…). Il faut également les mobiliser sur leurs conditions de travail et continuer à produire des outils pour tous et toutes nos syndiqué·es à chaque mobilisation. Nous ne devons pas céder au fatalisme, la responsabilité de notre organisation est de leur dire qu’une victoire est possible et de mener tout le corps enseignant à cette victoire.
Cela va sans dire qu’il ne faut pas oublier les autres personnels de l’en, et qu’un travail fédéral est nécessaire. Nous manquons d’assistantes sociales, d’AESH, d’AED, de psy-en qui elles et eux aussi ont subi des dégradations de conditions de travail, tout comme les professeur.es des écoles.
Le choc des savoirs est un déclencheur, la lutte a commencé sur certains territoires, nous devons rebondir toutes et tous car la lutte finale c’est maintenant !