- Intervention d’Amandine Cormier au CDFN de novembre 2022
Les violences faites aux femmes, qu’elles soient publiques ou privées, font maintenant partie du débat politique.
Les mobilisations et le mouvement MeToo ont permis une prise de conscience collective, la société est maintenant obligée d’écouter la parole des femmes et de prendre en compte collectivement les violences qu’elles subissent au quotidien.
Mais rien n’est gagné, les violences restent massives.
– En France, chaque année, on compte plus de 100 féminicides
– 225 000femmes sont victimes de violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint
– Un tiers des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail
– Le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d’une année sont victimes de viols et/ou tentatives de viols est estimé à 94 000 (et il s’agit d’une estimation minimale)
Et ces violences ne sont pas prises en charge comme elles le devraient.
Les moyens de protection des victimes sont insuffisants, il est toujours difficile de porter plainte et d’obtenir une protection réelle et des condamnations accompagnées de mesures pour éviter la récidive des agresseurs par la justice.
Sur les lieux de travail, les plans de prévention ne sont pas partout mis en place.
La mise en cause des cellules de veilles de plusieurs organisations montrent qu’il y a encore du chemin à faire sur ce point-là aussi.
Dans ce contexte, les mobilisations pour le 25 novembre, journée internationale pour l’éradication des violences faites aux femmes sont importantes.
La FSU a signé l’appel avec le collectif Nous Toutes pour la manifestation à Paris le 19 novembre et est investie dans les mobilisations qui seront organisées partout dans les départements.
La FSU est aussi engagée dans le collectif « Avortement en Europe, les femmes décident » qui construit une campagne pour la constitutionnalisation du droit à l’avortement en France.
Le contexte international, USA, Pologne, Hongrie, Italie montre combien le droit à l’avortement est fragile quand l’extrême droite arrive au pouvoir d’autant plus qu’elle est poussée par les mouvements anti-choix.
A nous de relayer cette campagne.
Lutte contre les violences faites aux femmes ou pour le droit à l’avortement, c’est toute la fédération qui doit s’engager pour la réussite des mobilisations ; qui doivent aussi être des étapes dans la construction de la grève du 8 mars.
Parce que lutter pour les droits des femmes, c’est lutter pour toute la société !