Françoise Le Poan (CAN, La Réunion)
Le texte proposé dénonce justement la répression policière qui s’abat pour entraver et criminaliser les luttes depuis le 11 mars et plus encore lorsque le gouvernement a décidé d’un passage en force en utilisant le 49.3.
Ce déni de démocratie a exacerbé la colère des manifestant·es tandis que les forces de l’ordre ont renoué avec les pratiques du gazage et du nassage. Les jeunes et les lycéen·nes ont été particulièrement visé·es et de nombreuses personnes dont des collègues ont été arbitrairement placées en GAV. Il y a eu plus de 800 arrestations depuis jeudi dont seulement 5% ont donné lieu à des poursuites. Amnesty international a d’ailleurs dénoncé les arrestations abusives qui se multiplient. Le défenseuse des droits Claire Hédon elle-même s’alarme de la détérioration de la situation. La FSU a également fait un très bon communiqué sur le sujet que le SNES doit populariser dans son champ.
Dans ce contexte, le SNES-FSU se doit d’outiller les militant·es en rappelant, à l’image de la LDH ou du Syndicat de la Magistrature, les conduites de sécurité en manifestation et les droits en garde à vue. Il peut utilement diffuser leurs guides aux S3 et S2 comme il a commencé à le faire avec celui du Syndicat de la magistrature. Il doit aussi se rapprocher du Syndicat des Avocats de France afin de disposer de contacts d’avocat·es formé·es à ces situations.
Cette escalade de violences est le signe de la fébrilité d’un pouvoir aux abois auquel même le MEDEF suggère un changement de méthode ! Ne lâchons rien, à nous d’accentuer la pression.