L’année scolaire a commencé par la lutte. Début septembre, partout, des grèves et des manifs monstres contre la réforme des retraites… Une intersyndicale jalonne alors les semaines qui suivent d’appels nationaux à mobilisation, appels tous suivis par la population ; les rangs des manifestants ne désemplissent pas, l’intersyndicale maintient l’unité… Pourtant, alors que tout est réuni pour frapper un grand coup, le rythme du mouvement ne marque pas d’accélération : la colère gronde, les journées d’action se succèdent, mais la mobilisation ne s’embrase pas. Les appels à reconduire la grève sont suivis, de façon sporadique mais déterminée, et les blocages économiques sont puissants et efficaces, mais la révolte ne déborde pas…
Et pour finir, chacun rentre chez soi…
Il nous a manqué quelque chose qui, heureusement, n’a pas fait défaut aux populations arabes, qui ont trouvé la force et la volonté de se lever contre les régimes antidémocratiques et de chasser leurs dictateurs. Formidable message d’espoir aussi que celui des indignés, victimes du capitalisme et des politiques injustes des dominants, qui font de la guerre sociale une nouvelle croisade… Indignés contre cet ordre du monde, la jeunesse se soulève pour reprendre la main et se construire un autre avenir !
Le livre de Stéphane Hessel a marqué cette année, son titre a suffi à faire prendre conscience que cette société-là, celle des populations sacrifiées sur l’autel des profits, nous n’en voulions plus. De l’indignation aux révolutions, il n’y a qu’un pas : mobilisons-nous !