Le covid19 met au grand jour les problèmes posés par l’économie mondialisée aux mains des actionnaires et de patrons du CAC 40 toujours plus avides de profits et responsables de régressions sociales. Le dévissage des bourses, qui laisse à penser à un possible krach boursier, effraie bon nombre de gouvernements et d’économistes. Il convient de préciser que le coronavirus n’est pas le seul responsable de cette situation. Les ventes massives d’actions, la baisse de la production manufacturée et de la consommation, la fragilité du système bancaire, la recherche du profit au détriment des salaires et des salarié·es sont autant d’éléments qui expliquent la fragilité de cette économie. Un autre aspect de cette crise réside dans l’impossible préparation des services de santé, dégradés par l’austérité néo-libérale.
Face à cette situation, il est nécessaire de réfléchir à une autre économie basée sur l’écologie, la répartition des richesses, le renforcement des droits des salarié·es. Il convient de poser les bases d’une décroissance débattue par l’ensemble de la société, qui permettrait de se recentrer sur des points essentiels pour toutes et tous : droits au logement, à la santé, à l’éducation. La question de produire et de consommer moins et mieux se pose. Celle de stopper une mondialisation effrénée qui nuit aux salarié·es, principalement celles et ceux des pays en voie de développement aussi. La transition écologique doit être un des leviers de ce changement de paradigme et nous amener à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre en diminuant l’utilisation des énergies fossiles. Le retour dans les services de l’État de tout ou partie des banques, des assurances, de l’eau, des énergies est une des conditions pour réguler davantage l’économie au profit des citoyen·nes et non des actionnaires.
La FSU doit porter la nécessité d’enclencher cette réflexion en invitant nos camarades d’autres organisations syndicales ou associatives à débattre de d’une nouvelle politique économique soucieuse de l’environnement, des salarié·es, des jeunesses et des citoyen·nes.