Le SNUipp-FSU a tenu bon le cap, même après les annonces précipitées de Macron de rouvrir les écoles dès le 11 pour relancer l’économie. Il a tenu bon le cap en défendant les conditions sanitaires dans les écoles pour la reprise, pour les personnels, les élèves mais surtout pour toute la société.
Il s’agit bien de fixer des lignes rouges pour éviter que nombre d’écoles ne deviennent des clusters à l’origine d’une deuxième vague dans la pandémie.
Après les annonces de Blanquer, le 5 mai lors du CTM (ou avant car on connaît un peu le bonhomme et l’appétence qu’il a pour parler aux médias et le peu de respect qu’il a des instances) … qu’allons-nous faire ?
Si nos demandes sont satisfaites partout sur le territoire, alors banco.
Mais si ce n’est pas le cas. Alors, il faudra pouvoir dire dès le 5 au soir que nous appelons (de façon fédérale et unitaire c’est mieux) à repousser la rentrée pour que les conditions sanitaires soient remplies.
Si cette revendication est satisfaite, tant mieux. Si elle est refusée, il nous faudra appeler les collègues à faire valoir massivement leur droit de retrait comme mesure de protection pour elles et eux mais aussi pour toute la société. Et il nous faudra l’assumer et l’annoncer comme un mot d’ordre syndical.
Pour être audible et faire monter le rapport de force avec le gouvernement, il nous faut assez vite annoncer tout cela, en annonçant en même temps le dépôt d’une alerte sociale, qui n’aura jamais aussi bien porté son nom, pour le cas échéant, protéger tous les personnels des écoles.
Avec le positionnement des différentes organisations syndicales, de l’AMF – et ce n’est pas rien-, de la FCPE ; le Blanquer ne peut pas trop se permettre de planter le déconfinement, ne peut pas risquer que les enseignants, les parents, les élus « se retirent » de l’école le 11 mai. Cela va etre sacrément compliqué pour lui de passer au-dessus de toutes nos revendications.