Mina El Azzouzi (Créteil) Raphaël Andere (Créteil)
La mobilisation en Seine-saint-Denis est historique. Elle est historique parce que d’ampleur : imaginez-vous ces 5000 personnes sur le parvis de la préfecture de Bobigny, c’était magnifique, si vous y étiez ! Mobilisation historique aussi parce qu’ambitieuse, comme en 1998, car nous estimons que la lutte est gagnante. Soyons ambitieux·ses comme en 1998 pour arracher :
5200 postes de professeur·es, 175 postes de CPE, 650 postes d’AED, 320 d’AP, 2200 AESH, des classes à 20 élèves maximum, en somme 358 millions d’euros pour l’éducation.
On l’a déjà fait en 1998 en gagnant 3000 postes après deux mois de lutte, la lutte est gagnante et on gagnera.
Ces chiffres sont ceux des collègues, ceux et celles qui travaillent, ceux et celles qui doivent décider de leur conditions de travail !
Pour une nouvelle victoire historique, nous nous sommes outillé·es en conséquence.
Une intersyndicale éducation 93 solide, solidaire, motivée a porté les revendications de la base de manière volontariste.
L’intersyndicale CGT éduc’action 93, Sud éducation 93, CNT 93 et FSU 93 a montré l’union en produisant du matériel commun, en envoyant des mails à toute la profession communs, des communications communes, par endroit en menant des tournées en commun.
Des réunions avec les parents qui ont amené à une mobilisation sans précédent des parents ont eu lieu.
Une recherche constante de solutions aux difficultés rencontrées : c’est difficile de réunir un département en AG ? Qu’à cela ne tienne, l’intersyndicale 1e degré a réuni une RIS départementale en visio !
Les outils ne sont pas figés, l’essentiel est de maintenir une énergie de lutte.
L’intersyndicale de Seine-Saint-Denis a montré sa détermination en rassemblant de larges AG dynamiques et régulières pour faire tenir les motivations, faire tenir la lutte.
Il y a urgence à rassembler ces AG départementales partout en France.
Dans le 93 nous sommes toutes et tous déterminés à aller jusqu’au bout pour gagner notre plan d’urgence et nous espérons vous avoir donné envie, pendant ce congrès, de faire la même chose dans chaque département.
Ce que le 93 attend maintenant de nous, de vous, du Snes, c’est aussi qu’il se fasse la chambre d’écho de la grève reconductible que nous avons entamée. Que ce soutien soit visible, dans la motion votée lundi, et nous vous en remercions encore, mais aussi dans le texte action et bien sûr dans la communication publique du Snes et de la FSU.
Pour nous, c’est le moment. C’est le moment de se battre et de gagner, sans attendre la rentrée de septembre. Profitons de la fenêtre médiatique que nous avons, profitons des cafouillages et de la fébrilité du duo de ministres de l’éducation Attal-Belloubet.
Alors c’est le moment de gagner non seulement sur les plans d’urgence mais aussi contre le cauchemar du choc des savoirs. Et contre le choc des savoirs, nous savons que le 93 ne gagnera pas seul. Pour le dire autrement et de manière un brin provocatrice : ne nous regardez pas, ne nous donnez pas d’argent, ne remplissez pas notre caisse de grève, mais rejoignez-nous le plus vite possible.