Macron, l’ami de la finance et des ultra-riches…
4 mois après l’installation du gouvernement, nous pouvons reconnaitre au gouvernement une grande cohérence : le soutien aux multinationales et aux ultra-riches est total. Au-delà de la loi travail, deux autres dossiers en cours l’illustrent :
- L’application provisoire du CETA sera en vigueur en fin de semaine, alors même que le rapport de la commission d’experts installé par Macron lui-même a rendu un avis très critique, notamment sur l’absence totale de prise en compte des enjeux climatique. E. Macron peut se faire le héraut du climat à New York, il serait plus utile depuis Paris en suspendant le CETA. Un rassemblement se tiendra devant l’AN nationale demain à 13h à l’occasion d’une conférence de presse du Collectif Stoptafta.
- Second dossier, la loi de finance qui sera présentée le 27 septembre prochain. Là encore l’Etat est au service des actionnaires et des ultrariches. Selon l’OFCE, 46% des baisses d’impôt bénéficiera au 10% les plus riches.
La réforme de l’ISF, en excluant les produits financiers, et la flat taxe pour les revenus du capital, c’est 7 milliards de cadeau pour les ultrariches sur un total de 11 milliard de baisse d’impôts. Ces réformes fiscales tombent au bon moment pour les actionnaires : les dividendes du CAC40 versés retrouvent les niveaux de 2007. C’est le double effet « Kiss cool » des politiques libérales : les ressources fiscales, via le CICE par exemple, permettent aux CAC40 de refaire ses marges, marges qui seront principalement versée aux actionnaires, et l’Etat magnanime, réforme la fiscalité en leur faveur…
7 milliards de cadeaux aux millionnaires et en même temps baisse des APL, gel du point d’indice, des milliers de bacheliers sans affectation dans le supérieur etc…la liste est trop longue des besoins qui pourraient être satisfait avec ces ressources.
Mais cette injustice est tellement indécente qu’elle constitue un pont faible du gouvernement (et cela se traduit dans la rue et dans les sondages). Et les efforts de communication de Lemaire ou Darmanin ne suffiront pas pour légitimer ces transferts de richesses de la majorité à une toute petite minorité.
A nous de nous saisir de cette faiblesse, d’alimenter la défiance qui se fait jour contre le gouvernement. Nous pouvons travailler avec d’autres (Attac, Economistes atterrés vont produire des analyses) pour faire reculer Macron à l’occasion des débats budgétaires.
Mais La FSU pourrait, elle-même, produire des outils, des visuels simples pour traduire le lien entre ces cadeaux aux ultra-riches et besoins sociaux non satisfaits : les 3 milliards donner suite à la réforme de l’ISF financerait combien d’emplois publics ? Cette perte de ressources fiscales équivaut à quelle hausse du point d’indice ?, etc.
Autant d’outils nécessaires pour démontrer simplement la contre-révolution fiscale de Macron, et sa politique au service de la finance et des multinationales.
Le secteur Alternatives et services publics traitera de ce sujet lors de sa prochaine réunion en présence de Dominique Plihon, co porte parole d’Attac