On ne peut que constater l’augmentation d’une répression policière et/ ou hiérarchique, dans le pays depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron, sur les GJ, les jeunes, et les enseignant·es maintenant.
C’est un climat dangereux qui touche absolument toutes les mobilisations et les velléités d’expression qui se lèvent contre l’idéologie libérale de ses gouvernements, d’autant plus alarmante avec la loi policière…
Le SNES-FSU en a souvent produit l’analyse.
Il est impératif maintenant que le SNES soit, dans la FSU, force de contre-attaque par tous les moyens et pour toutes les victimes de cette répression.
Nous ne pouvons laisser bâillonner nos collègues. La peur de la répression ne peut pas prendre le pas sur nos luttes. La honte doit changer de camp, nous ne pouvons pas les laisser criminaliser les victimes.
Comment, après les discours mielleux du MEN de bienveillance envers les enseignant·es suite à l’assassinat de Samuel Paty, pourrait-on supporter ces mises en cause de nos collègues ?
A Nice, Olivier Sillam a été violemment interpellé dans une manifestation Fonction Publique le 9 mai 2019. Il a été mis en accusation. La sentence a été très lourde (6 mois de sursis, 5000 euros d’amende). Elle n’est absolument pas justifiée, mais elle est le signe d’un acharnement politique et judiciaire. Preuve en est l’intervention d’Eric Ciotti sur les RS qui demandait le soir-même la mise à pied de l’enseignant au Recteur d’Académie.
Notre organisation doit intervenir à tous les niveaux pour mettre la pression sur l’administration et dénoncer cette répression syndicale sur un camarade militant du SNES-FSU.
Dans le même temps, d’autres affaires ont touché des personnels de l’éducation en lutte contre la réforme des retraites et du bac Blanquer.
C’est, par exemple, le cas à Melle où 3 puis 4 collègues ont été convoqué·es en commissions disciplinaires après plusieurs mois de suspension. Après une mobilisation nationale pour ces collègues depuis mars jusqu’à la semaine des CAPA en octobre 2020, après de nombreux rassemblements et un travail de l’intersyndicale très large, l’administration fait une nouvelle fois la preuve, s’il en était besoin, de la cohérence de cette politique de répression contre laquelle nous devons lutter ! La rectrice de Poitiers a fortement sanctionné ces personnels en lutte.
Dans ces deux cas, quelle que soit la défense qui a su prouver le vide des dossiers, des sentences lourdes ont été prononcées. Tout était joué d’avance, la répression politique s’étend et se traduit par des violences parfois physiques, toujours morales.
Il en va de la responsabilité du SNES-FSU de réussir à mobiliser toute la profession sur ces questions qui vont au-delà de problématiques individuelles ou professionnelles. Il s’agit de l’essence-même de nos combats syndicaux.