Cette rentrée scolaire est marquée par un mouvement inédit dans de nombreux établissements du département de Seine-Saint-Denis. Dès la pré-rentrée, six lycées étaient déjà dans l’action : rassemblements, grève… Les revendications sont diverses mais liées à la question des moyens dans le contexte d’une forte hausse démographique non anticipée dans le département : lutte contre les effectifs par classe qui explosent, contre le non renouvellement des contrats aidés, besoins en moyens et en postes d’agents ATTE et de personnels de vie scolaire. La question des moyens pour les établissements des quartiers défavorisés socialement est donc revenue sur le devant de la scène.
Les appels intersyndicaux à une Assemblée générale et à des rassemblements devant le rectorat ont été bien perçus par les collègues des établissements mobilisés. Des collègues d’Aulnay-sous-Bois avaient en effet rédigé une motion demandant le soutien des organisations syndicales. Mais une seule AG ne suffit pas pour mettre en lien les revendications et les actions. Quand on gravit un col, si on arrête de pédaler, on finit par reculer. D’où la nécessité de continuer à porter les revendications et à organiser la lutte avec les collègues.
Saint-Denis, Aulnay-sous-Bois, Stains, Le Bourget, Le Blanc-Mesnil, Villepinte : la mobilisation des lycées de ces communes a naturellement remis à l’ordre du jour la revendication d’élargissement de la carte de l’éducation prioritaire accompagnée des moyens nécessaires. Le SNES doit, comme le propose le SNES Versailles, porter cette revendication dont l’actualité est brûlante et accompagner les collègues dans l’organisation de leur lutte.