Ce que nous disons, à l’EE, sur le Bac, c’est qu’au vu des CCF en Bac Pro et technologique, on devrait s’inquiéter du Bac général. Du coup, c’est pour cela que nous pensons que peu importe la voie, il faut aller ou revenir à des épreuves terminales nationales car sinon on entérine la hiérarchie sociale des différentes voies.
Ensuite, une fois que cette condition est réunie, on peut discuter du format des épreuves. Mais, il ne faut pas inverser l’ordre des préoccupations et des revendications. Les ECA en langues, nouvelle modalité d’évaluation est venue confirmer l’urgence de la bataille sur des épreuves terminales.
Tout cela étant dit, le Bac, obtenu de manière finale ou en contrôle continu ne doit pas nous faire oublier le débat sur le post-Bac et sur qui y entre. L’échec de faire entrer de nombreux élèves des classes populaires, issus de Bac non généraux, devraient donc nous pousser à réinterroger nos mandats et nos batailles sur la démocratisation scolaire et la hiérarchie des voies, plutôt que de constater une fatalité socio-économique qui fait écho souvent à la théorie du handicap socio-culturel qui justifie des politiques et des pratiques de différenciation sociale que nous ne pouvons pas cautionner au SNES-FSU, nous qui portons l’idée de l’éducabilité de toutes et tous les élèves.