Le gouvernement a annoncé vouloir supprimer 130 000 contrats aidés dans les prochaines aidés, dont 23 000 dans l’éducation. Il s’agit là d’une double attaque contre les populations les plus fragiles : attaque contre les personnes qui occupaient ces emplois et vont être rejetées vers le chômage, attaque aussi contre les populations qui bénéficiaient des services apportés par ces personnels. Un seul exemple, le collège Vercors à Grenoble classé en Réseau d’Education Prioritaire entame sa 3° semaine de grève pour dénoncer la suppresssion de contrats aidés lui faisant perdre des moyens de surveillance.
Le ministère prévoit pour masquer partiellement cette situation de faire massivement appel aux Volontaires en Service Civique. Il s’agit de dénoncer cette politique comme un scandale à double titre. Rappelons que le Volontariat Service Civique implique une rémunération inférieure à 600 euros par mois, sans cotisation chômage ni retraite, sans droit de se syndiquer ou faire grève…Bien pire que les « mini-jobs » inventés par Schroeder en Allemagne . Mais, scandale aussi car il s’agit là d’un dispositif illégal : le code du service national stiplule que le volontariat service civique ne peut se substituer à un emploi ou à un stage. De quoi s’agit-il d’autre quand le ministère envisage de recourir massivement au service civique pour organiser le dispositif « devoir fait » ?
Pour l’Ecole Emancipée, toutes celles et tous ceus qui arriveraient dans les établissements pour assurer ces missions devraient le faire dans le cadre de statuts existants, notamment celui des AED. Il conviendrait donc d’engager une campagne fédérale pour le rétablissement de tous ces emplois, la défense de ces personnels et obtenir leur titularisation dans des statuts non précaires.