Il me semble qu’on est tous d’accord sur le fait que le 14 doit être une étape importante du mouvement social actuel : celle où les syndicats apparaissent à l’initiative, démarrent enfin pourrait-on dire, avec leurs revendications, celles du pouvoir d’achat, de défense des services publics mais aussi pour nous dans l’Éducation Nationale contre les réformes du lycée, du bac et de Parcoursup.
C’est l’occasion de montrer à notre manière, plus habituelle, plus traditionnelle, que nos préoccupations et nos revendications rejoignent celles des lycéens bien sur mais aussi en grande partie celle des Gilets Jaunes.
Mais nous ne gagnerons rien juste sur cette journée et si nous voulons qu’elle soit une pierre de plus dans la construction du tous ensemble, avant la journée du 19, qui apparaît, pour le moment, comme plus limitée dans son périmètre, nous devons aussi dès maintenant, appeler à participer à la journée du 15 décembre des Gilets Jaunes.
Dans la dynamique de ce qui se joue il faut qu’elle soit un succès.
C’est comme cela que la convergence pourra se faire : si le 15, les militants, les syndiqués sont dans la rue aux côtés des Gilets Jaunes, pour dire à Macron que le compte n’y est pas, que nous ne sommes pas dupes de ses annonces. Soit individuellement, soit en tant que militants syndicaux comme par ex le Snes Créteil l’a présenté avec sa décision de distribution de tracts dans les rues de Paris. C’est comme cela que nous pourrons dire que nous sommes aussi partie prenante de ce mouvement, avec lui contre la politique du gouvernement, pour porter les questions de fiscalité, de redistribution des richesses et d’écologie sociale. Pas à côté ou au-dessus, dans notre tour
d’ivoire de syndicalistes qui savons mener un mouvement social, mais avec, dedans.