Il y a urgence…

intervention de Sandrine Monnier secrétaire nationale au titre de l’école émancipée


Urgence à s’engager dans une rupture avec les logiques capitalistes responsables de la dégradation durable de notre environnement.

Urgence à mettre en cohérence les questions écologiques et sociales, en luttant activement contre les dominations et les inégalités, en transformant les rapports sociaux et en faisant du commun autour d’un principe impératif.

Urgence à créer des cadres pour réfléchir ensemble aux besoins essentiels qui doivent être satisfaits et réaffirmer, dans cette perspective, le rôle fondamental des services publics.

Urgence à penser le travail à l’aune d’une nécessaire transformation écologique et sociale, en portant des revendications justes comme la diminution du temps de travail, la hausse des salaires, la fin de la précarité ou l’amélioration des conditions de travail et du cadre de vie.

Urgence à approfondir notre projet de transformation pour l’École, en menant plus radicalement l’offensive en faveur d’une culture commune qui garantit le même niveau d’acquisition des savoirs pour toutes et tous, pour penser, transformer le monde de demain et agir sur les inégalités comme sur le désastre écologique.

Parce que les questions environnementales figurent parmi les préoccupations majeures dans la société, en particulier chez les jeunes, elles nous imposent d’ouvrir et de renforcer notre syndicalisme sur ces urgences et de nous engager à définir d’autres orientations en lien avec le monde du travail.

Le SNUipp-FSU comme la FSU doivent mettre en cohérence ces questions, en les prenant en charge dans toute leur complexité et en intégrant la dimension écologique à la défense des intérêts collectifs. Cela nécessite de revoir les cadres d’organisation interne, en intégrant ce champ à la formation syndicale et en définissant de nouveaux périmètres de secteurs.

Nous avons aussi la responsabilité d’aller vers nos collègues – et plus largement vers les usager·es et citoyen·nes – en portant localement des cadres collectifs de réflexion et de débats, notamment dans Plus Jamais Ça. Mais aussi de peser pour un fonctionnement plus démocratique dans les prises de décisions et le contrôle des orientations qui conditionnent notre avenir commun, en ne les laissant pas aux seuls fossoyeurs de la planète.

Enfin, nous devons nous engager résolument dans un syndicalisme de rupture écologique et sociale pour imposer, dans l’unité avec les forces syndicales, associatives et écologistes, des alternatives au modèle responsable de la crise environnementale.

Aujourd’hui il n’y a pas de luttes sociales qui échappent à l’enjeu écologique. C’est sur la base de ce constat que nous devons construire notre orientation, pour redonner du sens à l’action collective, gagner d’autres perspectives pour l’humanité et l’inscrire ainsi dans un avenir plus désirable.