Edito de l’équipe responsable.
Depuis l’assassinat d’une jeune femme à Téhéran pour un port du voile « non conforme », les Iraniennes, majoritairement, et les Iraniens se mobilisent pour que cesse la dictature intégriste des Mollahs . La répression gouvernementale est sévère et les mort·es se comptent par dizaines. Il est nécessaire de soutenir cette révolte/révolution féministe en multipliant les mobilisations, les appels à défendre ce vent de liberté dans un pays corseté depuis des décennies par les intégristes. À notre échelle, se couper une mèche de cheveux peut paraître dérisoire mais n’oublions pas que les libertés acquises peuvent être remises en cause du jour au lendemain. En France, il suffit parfois pour cela d’un décret ou d’une injonction administrative. Ce qui arrive à Kai Terada, responsable syndical de Solidaires dans les Hauts-de-Seine en est un exemple concret. Sa mutation d’office, comme celles des CPE du collège Victor Hugo à Nantes ou celles des quatre collègues de Melle dans la Vienne, caractérise une administration qui se veut toute puissante. Il est de notre responsabilité de défendre unitairement Kai et tou·tes les autres sanctionné·es car cette vague d’autoritarisme et de répression syndicale a le vent en poupe et le soutien des ministres de tutelle.
Le libéralisme de Macron est de plus en plus autoritaire car il est de plus en plus désavoué en France. Ses refus de taxer les super profits, de renforcer les services publics, de mener une réelle campagne d’augmentation des salaires et des pensions accroissent les écarts entre les riches et les pauvres, la précarité et la pauvreté. Nous devons continuer de construire une alternative aux politiques libérales et appréhender de façon positive toutes les initiatives qui peuvent y contribuer. C’est le cas de la marche de la NUPES du 16 octobre. Nous ne pouvons que regretter l’absence de convergence entre partis politiques et syndicats de transformation sociale. Faisons en sorte que les prochaines initiatives le permettent en rendant, entre autres, hommage aux Iraniennes et aux femmes battues car l’alternative politique passe aussi par ce combat essentiel.
L’École Émancipée