Dans la période présidentielle où la question des migrant-es sera encore plus instrumentalisée qu’auparavant pour des raisons électoralistes, construire un imaginaire de l’accueil contre un imaginaire du rejet est nécessaire. La FSU doit y prendre sa part. Le quatre pages produit sur ce sujet est un premier pas qui montre la volonté de notre fédération de s’investir dans ce combat clé de la situation actuelle.
La politique du gouvernement doit être exposée pour ce qu’elle est.
Il n’y a pas de politique d’accueil en France et il n’est pas question ici que d’un positionnement symbolique qui n’irait pas dans le bon sens.
Le premier ministre et le président refusent d’allouer les moyens nécessaires pour héberger décemment les migrant-es.
Il y a pour nous un désaccord avec la contribution des camarades UA sur l’analyse – je cite : « Le nécessaire démantèlement de la jungle a donné lieu à une répartition des migrants-es sur tout le territoire dans des structures adaptées (…) cette relative réussite cache mal la réalité des situations des migrant-es… ».
Nous ne pouvons partager que la conclusion : « La FSU attend du gouvernement une toute autre attitude pour la résolution de ces questions. »
Pour EE, en plus des violences commises par les policiers en charge du démantèlement, la responsabilité politique première incombe au gouvernement qui a préféré laisser se construire des camps aux conditions sanitaires déplorables plutôt que d’assurer la prise en charge et l’hébergement des migrant-es réduit-es au final à des solutions de survie.
Il y a urgence à contester cette politique néfaste tout en créant et en développant des solidarités avec les migrant-es, car, pour reprendre les propos du directeur général de France Terre d’Asile : « dans le regard des gens à qui on impose l’austérité, l’accueil crée une sorte de concurrence des précarités. »
Dans un contexte idéologique où les forces qui prônent la division et le racisme se nourrissent du désespoir d’une partie de la population, la campagne « migrant-es bienvenu-es ! », débutant avec la manifestation du samedi 26 novembre, est un élément positif à soutenir.
C’est pourquoi il faut que la FSU signe le texte proposé et appelle à cette manifestation.