Le pire n’est jamais sûr… sans doute. Pourtant, cette année, la formation des enseignants a atteint un niveau qu’on n’aurait pu imaginer il y a quelques années. Nous pourrions nous réjouir sur le mode « nous l’avions bien dit ! », préférons encore tenter de construire et imposer des alternatives.
Les profs stagiaires sont aujourd’hui quasiment tous en charge de classes (sur un poste jusqu’à la fin de l’année, sur poste de remplaçant…). Les vraies difficultés commencent donc : des cas de détresse des stagiaires commencent à remonter ; la mise en pleine responsabilité se heurte à la réalité, là où la situation n’avait pas été anticipée : des stagiaires se retrouvent sur des remplacements « longs » d’une ou deux semaines, des collègues nommés à l’année se voient éjectés de leur poste pour y placer un stagiaire, les visites des tuteurs sont plus ou moins fréquentes selon la situation géographique…
Sur les stages étudiants, là aussi, les réalités sont contrastées. Dans beaucoup d’endroits, seuls les étudiants inscrits en master 2 MEF et admissibles au concours sont autorisés à faire des stages en responsabilité, les autres se voyant proposer des stages de pratique accompagnée ou en entreprise, dans d’autres académies ou départements, tous les étudiants peuvent candidater sur ces stages, dans d’autres lieux encore, tous les admissibles au concours peuvent le faire, étudiants ou non. La durée et répartition des stages sont aussi très variables, de stages massés de plusieurs semaines à l’utilisation pure et simple de ces contractuels pour effectuer du remplacement courant.
En tout état de cause, cette année, il semble que la formation continue « ouverte » offerte aux collègues titulaires soit très dépendante de la mise en stage des étudiants.
Le SNUipp n’est intervenu auprès du ministère que pour que les étudiants admissibles dans une autre académie que celle de leur formation puissent effectuer un stage en responsabilité dans leur académie de formation.
La journée FSU du 16 décembre a eu un succès tout relatif (80 présents avec une participation non négligeable du SNUipp). Un appel en est sorti qui ne règle aucun des points de friction dans la FSU (place du concours et stages étudiants). Cet appel fait allusion à une « nouvelle initiative publique » début 2011.
Le SNUipp a aussi annoncé une journée de mobilisation en début d’année.
Nous devons peser sur le contenu et le cadre fédéral en l’articulant aux autres initiatives dans l’Education (10 février et ses suites).