Les marchés financiers et les dirigeants de l’Union Européenne (UE) tremblent.
Le 25 janvier, le peuple grec pourrait donner une majorité parlementaire à Syriza, la coalition de gauche opposée à l’austérité imposée depuis 6 ans.
À partir de 2010, les banques et les marchés financiers ont exigé des taux d’intérêt de plus en plus élevés pour les prêts accordés à la Grèce. Ce pays a dû emprunter de plus en plus pour rembourser… des intérêts exorbitants aux banquiers spéculateurs !
Le Fonds Monétaire International (FMI), la Commission Européenne (CE) et la Banque Centrale Européenne ont alors mis sous tutelle la Grèce. Ils ont imposé une série de « mémoranda ».
Les prêts consentis à la Grèce ont été conditionnés par des plans d’austérité brutaux : coupes claires dans les budgets sociaux ; réduction drastique des allocations sociales, des salaires de 25 à 30 % ; suppression de 150 000 postes dans le secteur public…
Avec cette politique inhumaine, la récession est devenue dépression, crise sociale, sanitaire et humanitaire ! Elle dure depuis 6 ans avec un effondrement d’un quart de la richesse nationale produite.
Si la résistance du peuple a été massive (grèves générales, manifestations, occupations, expériences autogestionnaires…), l’Union européenne et les marchés ont tout fait pour imposer leur diktat que la droite conservatrice (Nouvelle démocratie) et la social-démocratie libérale (PASOK) ont mis en musique ensemble.
Ce qui explique leur rejet par le peuple grec.
La victoire de Syriza viendrait ébranler l’édifice austéritaire de l’UE. Voilà qui doit nous intéresser ! ●