Que fait un ministre lorsqu’il perd 16 points de sondage en un an ? Il se met à mentir et à revenir à ses fondamentaux racistes. Il est essentiel que le SNES-FSU soit prêt à répondre à chaque mensonge de Blanquer, à commencer par la scolarisation des petites filles dans « certains quartiers » ou sur la « meilleure rentrée » qu’il ait connue.
A ce titre, il est important que le SNES revienne sur la déclaration de Blanquer (sur BFMTV le 28 août) où il affirmait que « l’idée du contrôle continu c’est d’éviter le bachotage ». Alors que c’est exactement l’inverse. Avec des épreuves tous les 3 mois, à partir de l’année de première, le bac Blanquer est dans la logique du « teach to test » et précisément du bachotage. Le SNES doit affirmer que chaque élève doit avoir le temps long nécessaire à l’apprentissage des contenus disciplinaires avant de passer une épreuve certificative (comme le bac). Cela veut dire en finir avec les E3C.
Pour aller plus loin, le SNES doit répondre à Blanquer lorsqu’il déclare « 60% du bac est en contrôle final » (France Info, le 2 septembre), ce faisant, il inclut les E3C dans le contrôle terminal (pour des épreuves en janvier et en mars). Mais c’est une vaste blague. Les sujets des épreuves d’E3C sont décidés localement. On ne sait rien des modalités de corrections ou des commissions d’harmonisation et encore moins quelle note sera rendue aux élèves… Là encore, il est vraisemblable que c’est le local qui primera sur le national…
Le SNES doit mettre en avant la précipitation du ministre, qui veut faire passer une réforme à tout prix. En janvier, les premières E3C sont censées êtres mises en place, alors qu’à l’heure actuelle les banques nationales de sujets sont encore vides. Nous sommes censé-es préparer dès maintenant les élèves de 1ere au Grand Oral en fin de terminale, alors que ni la forme ni le contenu de cette épreuve ne sont cadrés par le ministère…
C’est pourquoi le SNES doit affirmer son refus catégorique de faire passer la première session d’E3C cette année et son attachement aux épreuves terminales. Le SNES doit affirmer que les banques nationales de sujet ne sont pas suffisantes pour garantir un caractère national au baccalauréat : il faut des épreuves nationales, en fin de cycle.
Outre l’affichage médiatique, le SNES doit outiller les collègues dans ce sens (par des motions-type à faire voter en CA, des articles sur le site web, etc).