À un moment où tous les regards sont tournés vers les courbes du COVID et un possible reconfinement, le gouvernement devrait connaître une période janvier-février rythmée par le mouvement social. Ce sont les salarié·es de la santé qui ouvriront le bal le 21 janvier. Puis à l’initiative de la FSU, celles et ceux de l’éducation nationale mettront en musique une journée de grève le 26 janvier pour demander une réelle rupture avec la politique de tri scolaire orchestrée depuis trop longtemps par JM Blanquer. Les salarié·es d’ENGIE sont appelé.es à se mobiliser le 28 janvier pour dire non au démantèlement du secteur public de l’électricité. Enfin, le 4 février, une journée d’action interprofessionnelle CGT FSU Solidaires UNEF unifiera en fanfare cette période revendicative. Si l’alternative politique à Macron a du mal à se créer, les responsabilités syndicales sont fortes pour s’opposer au rouleau compresseur néolibéral. La question d’inscrire les mobilisations dans la durée se pose et la tenue d’AG le 26 janvier est primordiale. La FSU et ses syndicats doivent les vulgariser en amont et les investir le 26.
À ces mobilisations salariales, s’ajoutent celles contre la Loi de Sécurité Globale. Là aussi, il est nécessaire d’amplifier le mouvement d’opposition à cette loi liberticide et la journée du 30 janvier sera le point d’orgue de multiples actions des semaines à venir. Ce mouvement pourra s’appuyer sur les recours syndicaux déposés contre les décrets du 2 décembre qui ajoutent toujours plus de fichage au fichage. Personne n’est dupe de la frénésie macronienne à solder les libertés, les droits des salarié·es, les services publics avant le long tunnel électoral qui débouchera en mai 2022 sur les élections présidentielles.
Cette période est donc cruciale pour le syndicalisme de transformation sociale, pour les forces altermondialistes. Nous devons nous y investir pleinement tant dans la grève que dans toutes les formes mobilisations. Toutes les opportunités de dénonciations des régressions actuelles sont bonnes qu’elles soient issues des collectifs « Plus jamais ça », de la convergence des services publics, … ou émanent des appels syndicaux. La FSU y a toute sa place, localement et nationalement. À nous, d’agir collectivement et unitairement lors de cette période janvier-février car le temps n’attend pas.