La “réforme” des retraites mettra essentiellement à contribution les salarié-es, contraints, en plus des mesures qui les pénalisent déjà (hausse des cotisations, allongement de la durée…), de compenser
l’allègement de cotisations de la branche famille, consenti par le gouvernement aux entreprises…
Les jeunes, les femmes et les retraité-es en paieront une note particulièrement salée.
Le projet de budget 2014 s’inscrit dans la même logique : 9 milliards de coupes pour les 3 fonctions publiques déjà éreintées, 5 milliards dans le budget de la sécu… Le tout aux frais des ménages,
qui plus est avec relèvement de l’impôt le plus injuste qui est la TVA.
Les entreprises sont une nouvelle fois épargnées. Car, de “pause fiscale”, il n’en est pas question pour les classes moyennes et populaires qui ne perçoivent plus le sens citoyen de l’impôt tant l’injustice sociale est criante. La “révolution” fiscale n’aura pas lieu, pas plus que la lutte contre la fraude ou l’évasion fiscale, la “réforme” fiscale promise par Hollande ne fera-t-elle qu’entériner encore avantage les inégalités croissantes de notre société ?
Sur la question des salaires, sur l’emploi, sur la protection sociale et la fiscalité, nous ne pouvons approuver les orientations du gouvernement. Pour cela, il nous faut construire des rapports de
forces et travailler au rassemblement des salariés. La situation actuelle est particulièrement inquiétante.
La grève du 1 0 septembre a eu le mérite d’exister et de montrer une première résistance. Mais l’incapacité des directions syndicales à lui donner une suite d’une ampleur suffisante augure mal d’une
éventuelle victoire. Il faut peser pour que cesse ce jeu entre les grandes centrales syndicales, peser pour que la FSU prenne ses responsabilités et interpelle CGT et Solidaires pour aller vers de nouveaux rendez-vous de grèves et de manifestations unitaires et interprofessionnelles pour faire pièce à toutes les mesures antisociales de ce gouvernement.
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