Au sommaire :
- La grève du 31 janvier p 1
- la loi d’orientation p 2-3
- Le service public d’orientation p 4
- Appel à la manifestation pour le droit au mariage et à la PMA p 4
Le 31 janvier 2013, près de 9 mois après l’élection de François Hollande à la présidence de la République, la FSU, la CGT et Solidaires appellent pour la première fois à une action de grève dans la Fonction Publique. Ce sera le premier mouvement social important de la nouvelle mandature, hors fermetures d’usines. Il était temps, tellement la politique économique sociale menée par le gouvernement Ayrault ressemble à s’y méprendre à celle du gouvernement Fillon : austérité, blocage des salaires, poursuite de la RGPP rebaptisée MAP (Modernisation de l’Action Publique), règle d’or bugétaire…
De fait, pour la première fois depuis longtemps la plateforme est claire : pour l’emploi, les salaires et contre la journée de carence. Il n’est donc pas étonnant que certains syndicats n’y soient pas, les mêmes qui pour faire plaisir au patronat ont signé la mort du code du travail qui aura nécessairement aussi des répercussions sur la Fonction Publique, notamment ses personnels précaires. Si l’on rétablissait l’esclavage, la CFDT serait encore en train de négocier le poids des chaînes !
L’emploi doit rester une préoccupation essentielle et l’on peut accepter que les créations de postes dans l’Éducation Nationale se fassent par redéploiement en provenance d’autres ministères (ce qui est un des effets de la MAP). Par ailleurs les 60 000 créations annoncées sur la présente mandature ne compensent pas les 80 000 postes perdus sous la mandature Sarkozy et rien ne dit qu’il s’agisse uniquement d’emplois statutaires.
Vincent Peillon a eu le culot de dire que nous mériterions d’être augmentés mais que le gouvernement n’en avait pas les moyens ! Pourtant lorsqu’il s’agit de cadeaux fiscaux aux entreprises via le Crédit Impôt Compétitivité, l’argent existe ! Les salaires sont une question essentielle pour nombre de collègues : le point d’indice est gelé depuis plusieurs années et continue à l’être par ce gouvernement. Les salaires de la Fonction Publique méritent une vraie revalorisation à hauteur de 300 euros pour tou-te-s.
Enfin, la journée de carence est une mesure scélérate du précédent gouvernement, que le gouvernement Ayrault se refuse à abroger.
Mais, la journée du 31 janvier, ne devra pas rester sans lendemain. L’action menée contre l’austérité doit, dans la continuité de ce qui passe ailleurs en Europe, se poursuivre, s’élargir à l’interpro et s’amplifier.
Mais l’action du SNES et de la FSU dans les semaines qui viennent sera aussi de mener des actions sur l’éducation, tant le compte n’y est pas dans le projet de loi dit de « refondation » de l’école : réforme des rythmes scolaires qui ne touche pas que le premier degré puisqu’elle suppose aussi pour nous un allongement de l’année, maintient su « socle » commun et du LPC (Livret personnel de compétence) en collège, maintient de la désastreuse réforme du lycée…
Le fait que le SNUIPP appelle à des rassemblements le 23 janvier est une bonne chose si les autres syndicats Éducation Nationale de la FSU y appellent sur une base plus fédérale que la simple question des rythmes scolaires. Une action éducation devra donc être nécessairement fédérale et la plus unitaire possible mais sans céder aux syndicats qui ont choisi d’accompagner la régression sociale. Elle doit avoir lieu avant les vacances de février car, c’est à ce moment là, que sera débattu le projet de loi à l’Assemblée Nationale.
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