- édito de l’équipe responsable
La grève : ça fonctionne ! C’est ce que l’on peut déjà retenir de la mobilisation historique dans l’industrie automobile américaine ! Avec leur syndicat (unique !), UAW, les travailleur·euses de Ford, General Motors ou encore Stellantis sont en grève depuis maintenant plus de 2 semaines. Face aux milliards de profits de ces groupes (21 Mds de $ pour les 6 premiers mois de 2023 par exemple !), iels réclament, entre autres, des augmentations de salaires (46% !), des primes d’intéressement ou encore des mesures contre la précarité. Un an de préparation et le premier blocage de 3 sites a contraint les grands groupes automobiles capitalistes à lâcher du lest ! Toutes les revendications n’ont pas encore abouties mais chez Ford, par exemple, ce sont 21,5 % d’augmentation de salaires en 4 ans qui sont d’ores et déjà actées ! Pour aller plus loin la grève s’est étendue à 38 sites. Pour ce faire, UAW avait anticipé, s’était organisée, avait syndiqué et avait créé une grande caisse de grève : 885 millions de dollars ! Aujourd’hui cette somme est utilisée pour permettre à près de 14 500 salarié·es de poursuivre et d’amplifier la grève. Car aux États-Unis, comme ailleurs, le capitalisme ravage la planète et le monde du travail. Et si les attaques sont nombreuses, le mouvement syndical se donne les moyens d’y répondre. De quoi donner des idées au syndicalisme de transformation sociale ?
À celles et ceux qui discriminent et exercent des violences sur les jeunes, les quartiers populaires et leurs habitant·es, le camp progressiste a répondu dans la rue samedi 23 septembre et devra continuer à élargir son audience.
Aux défenseur·euses du patriarcat, le camp féministe a répondu jeudi 28 septembre pour le droit à l’avortement.
Aux destructeurs de la planète, le camp écologiste répond par l’action collective, la lutte, la résistance, la grève de la faim et même de la soif. La repression systématique que subissent les militant·es écologistes doit nous alerter et nécessite notre soutien actif.
Aux libéraux qui créent de la concurrence, qui cassent les garanties collectives ou les statuts et qui renforcent la précarité, nous répondons par l’action et la mobilisation dans la rue, comme le 3 octobre avec les AESH.
Aux capitalistes de tous poils qui rognent la sécu, les services publics, les acquis et droits sociaux qui refusent la solidarité et le partage des richesses et veulent toujours moins d’impôts, le camp ouvrier rassemble et répond par la rue et dans l’unité le 13 octobre.
L’unité syndicale construite nationalement contre la retraite à 64 ans perdure en cette rentrée avec un appel à la mobilisation contre l’austérité et pour l’augmentation des salaires, des pensions et l’égalité femme-homme. Mobilisation essentielle tant l’urgence climatique et sociale est grande. Il n’y a pas de fatalité !
Cette mobilisation ne sera évidemment pas une fin en soi et devra être le début de la construction d’un mouvement généralisé d’opposition aux politiques austéritaires qui sapent la planète et le travail !