- édito de l’équipe responsable de l’école émancipée
L’irruption du mouvement social à la rentrée nous oblige à poursuivre les luttes face à un Lecornu comme un ver, dépourvu de gouvernement, de majorité et de futur radieux à proposer aux organisations syndicales des salariés·es. Les pétitions contre la loi Duplomb et le budget Bayrou ont permis le démarrage d’une contestation d’envergure contre les politiques de régression sociale, passéistes. Le 10 septembre a été marqué par de nombreux blocages, des manifestations partout en France. La réponse gouvernementale a été de réprimer d’autant plus fortement ces actions qu’il est en train de perdre la bataille idéologique, particulièrement sur la justice fiscale et les services publics, comme le montre le débat sur la taxe Zucman.
Lecornu a été cueilli à froid par une grève interprofessionnelle le 18 septembre avec près d’un million de personnes dans les rues à l’appel de l’intersyndicale nationale à huit, sur un mot d’ordre simple : non à l’austérité. Le ras-le-bol des travailleur·euses, des retraité·es, des privé·es d’emploi, des précaires, des jeunes s’est fait entendre et a débouché sur un ultimatum des OS au nouveau premier ministre obligeant ce dernier à les rencontrer à Matignon le 24 septembre.
Ne soyons pas dupes, même fragilisé, Lecornu ne va pas répondre favorablement à nos revendications de transformation sociale honnies par Macron, la droite et l’extrême-droite. C’est donc de nouveau dans la rue que ça se passera en continuant dès le 2 octobre et en amplifiant le mouvement de contestation y compris en généralisant la grève.
La FSU, fidèle au syndicalisme de luttes et de transformation sociale, doit participer à l’amplification de ce mouvement légitime afin de créer le rapport de force à même d’aboutir à des alternatives économiques, sociales, écologiques, à un réel partage des richesses, à l’élimination des inégalités et la fin de l’impunité fiscale pour les plus riches.