Faut bien ça pour rivaliser avec Obama et les plus grands de la planète, pour parler mondialisation, pour avancer vers une prétention néo-libérale à tout homogénéiser, pour développer un pouvoir total dans tous les secteurs, qu’ils soient politique, économique, social ou culturel, pour chercher des issues à la crise qui leur profitent encore plus. C’est que la crise n’a fini ses soubresauts. On s’inquiète de la guerre des monnaies où les grands pays industrialisés s’affrontent à coup de dévaluations compétitives pour doper les exportations et freiner les importations… Après la Grèce, on spécule sur l’Irlande et sa possible situation de cessation de paiement…
A chaque fois, ce sont de nouveaux sacrifices imposés aux salariés, aux chômeurs, aux jeunes, aux retraités pour sauver les profits de quelques-uns.
La crise ? Pour qui ? Les bonus des banques américaines n’ont jamais été aussi importants ! Les profits du CAC 40 et les dividendes des actionnaires s’envolent à nouveau. Et pendant que chacun s’accorde à dire, au sortir de ce cirque mondial, que les débats auront accouché d’une souris, les questions essentielles restent toujours sans réponse. Aux oubliettes les affaires d’environnement et d’avenir de la planète ! Et qu’en est-il des conséquences sociales de cette grande crise économique ? Quelles réponses sont apportées en termes de lutte contre la pauvreté dans le monde ? Comment travailler à une meilleure répartition des richesses ?
Des questions sans réponses, évidemment. Sinon celle de donner au FMI des ressources encore plus importantes.
La seule leçon vraiment intéressante à tirer du G vain , c’est bien la nécessité de créer les rapports de force nécessaires pour combattre les politiques néo-libérales mises en œuvre par la classe des tout puissants contre les plus démunis. Et ce, au niveau de la planète ! Le mouvement altermondialiste a de beaux jours devant lui pour réussir à fédérer toutes les énergies dans ce sens.
Si la bataille contre la réforme des retraites en France nous a donné une leçon, c’est qu’il faudra aller vers un véritable mouvement de grève générale, un blocage réel de l’économie pour obtenir satisfaction et gagner sur les revendications portées. A l’échelle mondiale ? Cela paraît peut-être utopique, mais de plus en plus, l’organisation des luttes devra dépasser les frontières de chaque pays. L’année qui vient verra la France accueillir à plusieurs reprises ces rendez-vous de la mondialisation.
Qui sait ce que seront les rebonds dans notre pays de la séquence sociale que nous venons de connaitre ? Qui sait quelle sera l’étincelle qui fera exploser à nouveau la colère du peuple ? L’année 2011 nous donnera les occasions de mener les mobilisations d’ampleur pour combattre cette politique capitaliste, qu’elle soit menée à l’échelle de notre pays ou à celle de la planète. Le 14 novembre 2010.