Dans la société, au travail et y compris dans la fonction publique les femmes ne sont pas les égales des hommes, elles subissent encore aujourd’hui une oppression spécifique.
Faut-il rappeler qu’une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex -conjoint (on compte 3 féminicides depuis le début du congrès) Faut-il rappeler que les femmes sont sous-représentées chez les élu-es et les dirigeant-es d’entreprises ; que les femmes effectuent 72% des tâches domestiques ; que l’écart entre les salaires des femmes et ceux des hommes est de 24%, 12% dans la fonction publique ?
Les organisations syndicales ne sont pas exemptes de ces inégalités, aucune structure n’y échappe.
A l’entrée du congrès, Bernadette nous rappelait que l’écart entre la part des femmes dans les congrès départementaux et dans le congrès national est encore de -9 points cette année.
Les débats nous montrent aussi que nous avons encore des efforts à faire sur la répartition des prises de parole entre les hommes et les femmes et sur la composition des tribunes des thèmes, elles n’étaient pas toutes paritaires.
Cependant, quand la conscience de la réalité est réelle, des solutions existent.
Nos textes de congrès et les combats de nos représentantes et représentants ont permis une progression de la place des femmes dans la FSU.
Pourtant alors que les femmes sont majoritaires dans nos professions, elles restent encore minoritaires chez les responsables de SD mais aussi dans les instances statutaires nationales (CDFN et BDFN).
Il est maintenant avéré que seules des mesures contraignantes permettent de faire évoluer la place des femmes dans les instances. Loin de priver le syndicat des compétences des hommes, elles permettent de faire vivre concrètement les valeurs d’égalité femmes/hommes que nous portons au quotidien dans notre syndicalisme de transformation sociale.
C’est le sens de l’amendement statutaire porté par les tendances UA et école émancipée.
L’EE, qui a toujours porté la question de l’égalité femmes hommes se félicite du dépôt de cet amendement et du fait qu’il soit aussi soutenu par plusieurs SN.
Les enjeux sont de dépasser le plafond de verre des instances décisionnelles de la fédération, de dépasser une contrainte que les femmes s’imposent trop souvent elles-mêmes, celle d’une compétence qui ne serait jamais assez forte pour intégrer les sphères du pouvoir.
Se donner des contraintes, c’est se donner les moyens que les femmes puissent, dans la fédération, accéder massivement à des responsabilités, à la hauteur de ce qu’elles représentent.
Donner toute la place aux femmes dans notre fédération est une question d’égalité, et l’égalité entre les femmes et les hommes est un combat qui profite à toutes et tous !
Amandine Cormier