Défendre et promouvoir les droits des femmes

En Suède, la victoire des nationalistes du parti « démocrates de suède » crée une nouvelle percée inquiétante de l’extrême droite en Europe.


On ne peut être que préoccupé.es par la montée des discours nationalistes et surtout leur banalisation dans des partis qui se disent démocrates à l’international, en Europe comme en France.


Partout où elles sont menées, les politiques libérales et autoritaires remettent en cause les droits des femmes, droits conquis durement par les luttes féministes.


Y compris au sein d’organisations dites de transformation sociales, mettant en avant des valeurs féministes, nous constatons encore que le travail est loin d’être achevé, qu’il y a toujours nécessité à déconstruire les préjugés et
à éduquer sur ce que représentent les violences.


En France, cette semaine ce sont les 3 ans du Grenelle des violences faites aux femmes alors qu’en 2021, 122 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex et que 2022 est sur la même lancée. Rappelons que les
féminicides sont un fait social, culturel sur lequel on peut agir. Le bilan du Grenelle est mauvais avant tout par un manque de budget conséquent. Aujourd’hui les femmes équipées d’un téléphone grave danger sont 2 % de celles qui pourraient y prétendre, les hébergements d’urgences sont insuffisants, les ordonnances judiciaires de protection devraient être décuplées et les enfants ne bénéficient toujours pas d’éducation à l’égalité fille/garçons et à la sexualité. Trois ans après, on ne peut que constater une volonté d’immobilisme, une volonté à ne pas protéger les femmes.


Les femmes sont victimes également des effets de la crise, qu’elle soit sociale, environnementale ou financière. Au travail, elles sont davantage touchées par le chômage, les temps partiels non choisis et elles occupent en majorité des emplois moins bien rémunérés et peu attractifs. Dans la sphère privée aussi les inégalités peinent à se résorber.


Elles sont également confrontées plus fortement à toute forme d’inégalités, notamment celles territoriales en matière d’accès à la santé, notamment à la santé reproductive faute de structures (centres IVG, maternités…) et de personnels en nombre suffisant et formés.Face à ces constats posés hélas de manière récurrente, notre action
syndicale doit se développer, s’amplifier en intégrant systématiquement la question des droits des femmes dans chacun de nos combats. Nous avons toujours été présent.es dans les temps forts du calendrier féministe : le 28
septembre pour défendre le droit à l’IVG, le 25 novembre pour obtenir l’éradication des violences et le 8 mars pour construire la grève féministe. Pour autant, il nous faut maintenant rendre encore plus visible les mandats de la FSU en matière de droits des femmes. A la veille des élections professionnelles de décembre prochain, nous devons toucher toutes les femmes qui occupent les emplois de l’éducation, de la justice, de la culture, de la territoriale … qu’elles se reconnaissent ans nos analyses, notre engagement à les défendre, chacune d’elle.

Pour cela, notre communication doit intégrer encore plus régulièrement ces enjeux. Par la défense et la promotion des droits des femmes, nous ferons avancer ceux de toute la société, pour construire ensemble une société égalitaire, féministe et solidaire.