Marga Alauzet (CAN, Aix-Marseille)
La grève des surveillances des E3C avait été initiée par le SNES-FSU en 2019. Un appel « au carré » n’a pas pu être formulé en 2023. Nous le regrettons car un appel clair diffusé plus tôt aurait sans doute encouragé les collègues à se mettre en grève, contre ces épreuves de spécialités qui ne sont pas le bac, organisées qui plus est en plein mouvement contre la réforme des retraites.
Or, le Bac Blanquer, c’est le tri social et une aberration pédagogique. Nous avons comme acté un bac qui ne permet plus à nos élèves de penser. Et que ferons-nous en classe après mars ? Il y a à terme le risque d’annualisation de nos services, pleinement compatible avec le PACTE.
Le SNES-FSU demandait le report des épreuves et s’était mandaté au CN le 1er février pour le dépôt d’un préavis de grève les jours concernés afin de permettre aux enseignant·es de se mobiliser contre la réforme des retraites, et pour refuser le bac Blanquer.
Il y avait possibilité de pousser davantage sur cette grève de surveillance qui représentait un acte politique majeur : renforcer notre détermination à être un syndicat de transformation sociale. Le SNES-FSU ne doit pas se résoudre à accepter ce bac Blanquer qui n’est pas remis en cause par le nouveau Ministre.