J’interviens au nom de l’école émancipée.
Dans un texte traitant de droits et libertés, porté par le premier syndicat d’une profession surtout féminine, il est étonnant de ne pas traiter la question des droits des femmes et que le texte soit en partie masculinisé.
Il va sans dire que le sujet de l’égalité est d’importance -et le secteur fait un gros travail- mais il n’englobe pas tout, et en cette période particulière, il est difficile de ne pas évoquer ces questions, quand la réaction libérale ou d’extrême droite se lâche, Marina en a parlé tout à l’heure.
Par ailleurs, si le groupe écologie a fait comme d’habitude une note très intéressante mais que l’on a pu lire sur le nuage seulement, le manque d’une telle question dans le texte action (quelques lignes) ou ici (rien du tout) pose problème.
Le congrès de La Rochelle a en effet réaffirmé combien la question écologique n’était pas, au SNES et dans la FSU, idéologique.
Les canicules, en Grèce ou en Arabie saoudite et liées au climat, déréglé par l’ultralibéralisme, nous rappellent que le réchauffement tue régulièrement.
Dans nos métiers, peut-on demander à des personnels de travailler dans des bâtiments si peu isolés donc aux coûts énergétiques astronomiques et aux températures insupportables ? Les élèves qui passaient le bac à Marseille l’ont expérimenté récemment : c’est intenable.
Il faut donc réaffirmer que nos mandats sur l’écologie ne sont pas des lubies de bobo. Ce sont les plus riches qui polluent et les plus pauvres qui en paient les conséquences.
Il faut redire que les produits phytosanitaires ne sont pas seulement un danger pour la terre ou celles et ceux qui utilisent nos cantines mais d’abord pour le monde paysan.
Il faut dénoncer encore le discours de tartuffe (hypocrite et moralisateur) infligé dans nos établissements autour du développement durable. Trier le papier et ses déchets alimentaires, c’est bien. Réfléchir à l’utilisation à outrance du numérique ou aux transports scolaires, ce serait mieux. Pointer du doigt l’institution qui traine des pieds en la matière ou l’entrée dans l’école d’entreprises greenwashées, cette dénonciation est indispensable.
Là encore Macronie et Extrême droite sont d’accord : il faut arrêter, je cite, « d’emm… les Françaises ». Quitte à les faire suer, à ne pas leur proposer d’alternative au « j’adore la bagnole » d’un président qui semble en ignorer le coût quotidien et à long terme environnemental.
Le RN, quant à lui, estime que le GIEC exagère et parle de « terrorisme écologique. »… notion qui rappelle les « éco-terroristes » de Darmanin…
Notre appel à voter pour le NFP doit aussi être défendu sous cet angle là.
Merci pour un texte international à part : peut-être pourrait-on à l’avenir avoir en plus du focus éducation une vision un peu plus large ?
Question subsidiaire : Le mandat d’un groupe lgbt au sein de DL, voté en congrès, a-t-il pris forme ? Ou est-ce en cours ?