Guilaine De San Mateo (CAN, Bordeaux)
Le report des épreuves de spécialités en fin d’année est effectivement une victoire à mettre au crédit du SNES-FSU. Cela vient démontrer la justesse de nos analyses depuis la mise en place de cette réforme et légitime tout le combat mené.
Cela a été obtenu grâce à un travail de décryptage, explications, conviction, que le SNES, nous les militantes et militants en lycée, avons mené auprès de nos collègues, mais aussi auprès des parents d’élèves et des élèves : HIS, motions (tout au long de ces années), réunions, y compris avec des moyens de lutte parfois inédits, pas majoritaires (y compris dans nos rangs) mais médiatisés comme la rétention des copies en juin 2019 et les grèves lors des épreuves de spécialités.
Ce travail de terrain, nous devons le continuer tant que nous n’avons pas eu la peau du lycée et du bac Blanquer, et de Parcoursup.
Dans cette optique, il est juste de revendiquer des mesures transitoires comme la baisse du poids du contrôle continu, le maintien des trois spécialités en Tle et la suppression du GO. Par contre, il nous semble peu judicieux de proposer des modalités précises d’organisation du GO telles que la suppression du jury naïf.
Nous n’en avons pas discuté largement (je rappelle que nous en demandons la suppression, après avoir condamné sa mise en place pour des raisons de forme mais aussi de fond). La suppression de la partie orientation/avenir professionnel ne le rend pas moins inégalitaire socialement. Les textes vont sortir très vite donc pourquoi revendiquer quelque chose qui risque de diviser nos collègues ?
Il nous semble par contre plus urgent que jamais d’avancer sur nos propositions sur ce que devrait être un autre lycée, à partir de ce que nous avons discuté lors du colloque et dans la perspective du congrès, et de les faire connaître.