Est-ce que vous pensez que Blanquer est à la maison comme il est ministre ? Si oui, pas étonnant qu’il soit en instance de divorce.
Ordre / contre-ordre / désordre ; annonces du Président de la République allant à l’opposé des projets de son ministre de l’éducation ; versions du protocole national / puis allégé / puis plus de protocole du tout (?) ; « Une troisième organisation à mettre en place en deux mois »
Tout est comme ça, quasiment tous les jours, où on apprend les choix ministériels sur les plateaux de radio ou de télévision et où les décrets paraissent la veille (au mieux) de leur mise en application.
Les scénarios de rentrée sont élaborés sans aucune concertation des personnels, comme si les organisations syndicales n’existaient pas.
Suivre la machine à laver – ou plutôt à broyer – Blanquer est épuisant pour les collègues qui n’en peuvent plus, mais également pour les usager-es. La gestion de l’école n’a jamais fait autant débat dans les foyers à l’occasion du confinement, où les mensonges et l’impréparation du gouvernement ont été constatés par une majorité écrasante de familles.
A cette course à l’échalote s’est ajoutée la campagne de « prof bashing » « orchestrée par le pouvoir » (comme le dit bien le texte)qui permet au ministre qu’on ne remette pas en cause sa gestion « calamiteuse de la crise »,mais de détournerr l’attention en faisant porter la faute sur les « profs décrocheurs ».
Même des hauts fonctionnaires du ministère dénoncent le projet réactionnaire de Blanquer (voir leur tribune du 14 mai).
Si même les membres du cabinet du ministère le disent, c’est bien qu’il faut arrêter de manière urgente tout le train de ses réformes. Les formulations du texte qui parlent de « prof bashing » et de « stratégie du choc » montrent plus clairement ce que vise exactement ce ministre.
Quelle est sa stratégie ? Il cherche à mettre le service public de l’éducation en lambeaux et à affaiblir les organisations syndicales. Dire que “la confiance est rompue” n’est pas à la hauteur de ce qu’attendent nos collègues : nous n’avons pas à faire confiance aux ministres, encore moins à celui qui a été recteur de Créteil et qui y a expérimenté les internats d’excellence, entre autres. Nous n’avons jamais fait confiance à Blanquer, lui qui disait au début du mandat qu’il ne réformerait pas l’école, et qui a enchaîné les réformes les unes après les autres depuis.Jean-Michel Blanquer est un danger pour l’école et pour nous, comme sa femme, demandant son départ ! Il est largement temps de réclamer sa démission pour qu’on puisse enfin discuter d’un autre projet d’école.