La retraite par points de Macron est un projet de régression sociale. Il entend plafonner le financement des retraites à 13,8% du PIB alors que le nombre de retraité·es va augmenter. Il programme des montants de retraites imprévisibles et variables d’une année sur l’autre. Il condamne les retraité·es au travail perpétuel pour continuer d’accumuler des points. Il introduit la logique individualiste du « j’ai cotisé, j’ai droit » pour familiariser les salarié·es avec le fonctionnement des assurances privées qui s’apprêtent à se gaver. Il crée un âge pivot qui allonge la durée de cotisations, retarde le départ en retraite et aggrave le principe de décote. La prise en compte de la totalité de la carrière et non des meilleures années est la dernière pièce d’une machinerie redoutable pour faire baisser mécaniquement toutes les pensions de retraite. Les fonctionnaires, et parmi eux et elles les enseignant·es, les salarié·es aux carrières hachées (chômage, temps partiels subis, etc.) et les précaires seront les plus pénalisé·es.
Tout cela, la population l’a bien compris.
Le 5 décembre, à l’appel de l’intersyndicale interprofessionnelle nationale CGT, FO, FSU, Solidaires, des centaines de milliers de salarié.es se sont mis en grève et ont manifesté aux côtés des retraité·es, des jeunes et des sans emplois pour s’opposer au projet Macron de démantèlement du système de retraites par répartition. Dans l’Éducation Nationale, le niveau de grève atteint ne s’était plus vu depuis des années. Le niveau de conscience et la détermination des collègues non plus. Certain·es d’entre elles et eux sont d’ores et déjà en reconductible aux côtés des cheminot·es, des salarié·es des secteurs privé et public d’autres se mettront en grève mardi 10, jeudi 12… De plus, la population continue de rejeter très majoritairement la réforme tout en soutenant les grévistes.
La FSU doit être partie prenante de l’ensemble des mobilisations, les soutenir et se projeter à chaque fois sur les suivantes. Ainsi dès maintenant les jeudi 12, samedi 14 doivent être annoncés et préparés avec l’arc intersyndical de transformation sociale auquel nous appartenons. Il ne s’agit pas d’opposer les différentes modalités de lutte. Notre objectif est de permettre à tou·tes les salarié·es de s’y inscrire comme ils et elles le souhaitent tant dans la reconduction que dans les journées nationales d’actions.
Il est temps pour la FSU de mettre toutes ses forces dans la bataille : le gouvernement n’a jamais été aussi fragilisé, à nous de lui imposer le retrait.