**Sous Sarkozy, la RGPP était pilotée directement par le président de la République à la tête du « comité de modernisation des politiques publiques », aujourd’hui la modernisation de l’action publique l’est par Hollande à la tête du « conseil stratégique de la dépense publique »…
Même politique, mêmes conséquences : pendant que les actionnaires empochent des milliards de dividendes, des dizaines de milliers de salarié-es sont victimes des plans « sociaux ».
C’est le moment que choisit le président des patrons pour imposer un pacte d’austérité.
Un pacte contre nos emplois !
13 000 suppressions de postes dans les fonctions publiques, le budget 2014 ne marque aucune rupture avec les budgets précédents.C’est encore une promesse de campagne de Hollande non-tenue, puisque ces suppressions sont supérieures aux 11 000 créations prévues dans les ministères soi-disant prioritaires de l’Education, de la Justice et de la police !
La baisse de 50 milliards des dépenses publiques va se faire au détriment des services publics pourtant exsangues après 5 ans de sarkozisme, mais que Hollande n’hésite pas à qualifier de « trop lourds et trop chers ». Ce sont les usagers et les personnels qui en paieront le prix.
Un pacte contre nos salaires !
Alors que notre point d’indice est gelé depuis 4 ans, on aurait pu s’attendre à un effort en matière salariale…il en n’est rien !Pire Peillon a envisagé de bloquer l’avancement de nos carrières au nom de l’intérêt général. Certes Ayrault a démenti, s’est même engagé… mais continue à nous appeler à participer à l’effort commun !
Dans l’éducation, les décrets en préparation pour la rénovation de ceux de 50, gravent dans le marbre le développement de l’indemnitaire au détriment d’une augmentation générale des salaires.
C’est un pas de plus vers la soumission aux hiérarchies intermédiaires et le salaire au mérite, ce à quoi la droite rêve depuis longtemps !
Un pacte contre la protection sociale !
35 milliards…c’est ce que les patrons vont avoir à payer en moins de cotisations sans aucune contrepartie !35 milliards, c’est ce que les salarié-es et leurs familles vont avoir à payer en plus au nom de l’équilibre des finances publiques ! Et Hollande enfonce le clou en dénonçant une sécurité sociale source « d’excès et d’abus » alors que ces difficultés sont la conséquence des baisses de cotisations patronales, de la hausse du chômage et de la précarité.
Pas étonnant que le MEDEF en profite pour s’attaquer une fois de plus au statut des intermittents dans le cadre du financement de l’UNEDIC (qu’il dirige avec la CFDT…) et de réclamer au nom de « l’ effort de l’Etat » une cotisation pour les dizaines de milliers de contractuel-es des fonctions publiques !
Il faut reprendre la rue !
Partout en Europe, l’application des politiques d’austérité de plus en plus violentes produit les mêmes effets avec un renforcement des idéologies d’extrême-droite! La France n’échappe pas à la règle, tout ce qu’elle compte de réactionnaires manifeste au coude à coude pour dénoncer les quelques avancées gouvernementales sur l’égalité des droits !Il aura suffi de 80 000 manifestant-es pour faire reculer ce gouvernement sur la loi « famille » ! Nous ne pouvons pas laisser la rue à celles et ceux qui développent une idéologie de « F » haine !
La manifestation pour la défense du droit à l’IVG a montré qu’il était possible de mobiliser sur des mots d’ordre clairs dans une unité la plus large.
Cela a été aussi le cas dans la RP et Aix-Marseille pour la défense de l’éducation prioritaire remise en cause par les mesures Peillon-Pau Langevin. La responsabilité des organisations syndicales est grande : c’est à elles, par la force collective qu’elles représentent d’organiser les résistances dans nos établissements et dans la rue et de rendre crédibles nos alternatives ! [([*L’appel à la grève d’une partie des organisations syndicales (dont la FSU) le 18 mars est un premier pas positif.
C’est le moment pour les salarié-es du public et du privé de se mobiliser et de faire massivement grève sur des mots d’ordre qui dénoncent et combattent clairement la politique gouvernementale !
C’est ainsi que nous redonnerons confiance à nos collègues et d’une façon plus générale à l’ensemble des salarié-es pour obtenir satisfaction sur nos salaires, nos emplois et la protection sociale !*])] Tract École Émancipée en fichier joint à imprimer, diffuser…