Partout en Europe, les gouvernements poursuivent leur offensive pour faire payer la crise aux classes populaires.
Les « plans de sauvetage » successifs des états en échange de politiques d’austérité renforcées ne préservent en rien la Grèce, l’Irlande ou le Portugal de la spéculation des marchés obligataires.
Bien loin des pronostics optimistes sur une sortie de crise prochaine, celle-ci est toujours là.
La situation économique et sociale continue de se dégrader et reste marquée par des attaques renouvelées contre les salariés et leurs acquis sociaux. Licenciements, suppressions de postes dans les services publics, salaires bloqués, précarité, conditions de travail dégradées… Le patronat et le gouvernement restent à l’offensive malgré l’impopularité du pouvoir et l’effondrement électoral de l’UMP aux dernières élections.
Sarkozy et l’UMP comptent bien jouer à fond la carte de la démagogie réactionnaire et xénophobe pour détourner la colère sociale qui monte de partout, malgré un mouvement social en berne depuis l’échec de la mobilisation des retraites à l’automne dernier.
Démagogie anti-pauvres de Wauquiez, ministre UMP des Affaires européennes, traitant les bénéficiaires du RSA de « cancer de la société française »; spectre de « l’invasion » agité par Sarkozy et Guéant face à l’arrivée de quelques milliers de réfugiés libyens ou tunisiens qui fuient les combats et la misère laissés en héritage par des décennies de dictature, tout est bon pour fouiller dans les poubelles du Front National à la recherche de quelques bulletins de vote pour 2012.
Mais rien ne dit que cette politique du « diviser pour mieux régner » fonctionnera.
Car les résistances se font entendre, en France comme ailleurs, du contre-G8, au Havre, à la mobilisation de la jeunesse espagnole, des mobilisations en Grèce aux révolutions du monde arabe.
Jeunes ou retraités, français ou immigrés, salariés du public ou du privé, actifs ou privés d’emploi, habitants du nord comme du sud de la Méditerranée, l’enjeu des prochaines mobilisations sera de faire converger les luttes, construire les solidarités, combattre le poison de la division.
Dans la fonction publique, alors qu’on attend toujours les décrets d’application concernant les conditions de travail (souffrance, harcèlement), il va falloir nous pencher et nous emparer du document unique et des futures CHS-CT. Pour les personnels, la situation est dégradée du fait des suppressions de postes (RGPP oblige), et aucune amélioration n’est à envisager. En guise de reconnaissance et de revalorisation, Tron a plutôt décidé de geler les salaires pour deux ans !
Face à un tel scandale, il faudra poursuivre et amplifier la mobilisation, suite à la journée d’action du 31 mai lancée par la FSU.