Blanquer multiplie annonces et attaques brutales envers les personnels, pas touché-es en même temps, ni sur le même plan, mais tou-tes touché-es. Les attaques viennent d’horizon divers, du MEN (injonctions aux bonnes pratiques, évaluations imposées, transformation des structures et des missions), du MESR (pré-requis pour entrer à l’université), des projets présidentiels aussi, à la main d’autres ministères (du travail : promotion de l’apprentissage ; des comptes publics : suppression des emplois aidés…) ; enfin, les chantiers annoncés sont autant de menaces : réforme de la formation des enseignants et de leur recrutement.
Si les attaques sont fragmentées, la logique de destruction du cadre national (avec ce qu’il garantit d’égalité et de volonté de démocratisation) est omniprésente. Répondre à cette cohérence nécessite d’avoir une approche globale des attaques, d’en assurer la prise en charge en amont par la fédération, sans laisser les syndicats nationaux répondre au coup par coup, et chacun sur son champ de compétence : le projet éducatif fédéral doit s’imposer dans sa globalité.
Il est urgent de définir un corpus revendicatif fort (égalité, démocratisation, expertise sur nos métiers), de dresser des lignes rouges (ni sélection, ni territorialisation) et dessiner un projet émancipateur pour l’école pour nous permettre collectivement d’engager les résistances nécessaires. Une grève de toute l’éducation est indispensable très rapidement.
[/Véronique Ponvert/]