Le gouvernement de combat contre les salariés a réussi son pari : son pacte avec le MEDEF a été adopté grâce au soutien des députés PS. Une partie de la droite s’est même payé le luxe de voter pour, car elle se retrouve dans la nature de cette politique. Le vote contre de la majorité de l’UMP ne fut qu’une posture, car sa seule critique est de penser que le curseur de l’austérité n’est pas assez poussé. Cette politique que Valls assume haut et fort, F. Fillon en a souligné la bonne orientation…
L’espoir ne viendra pas de l’assemblée mais de la rue ! Ce ne sont pas les timides abstentions de certains députés de gauche qui vont changer la donne ! Elles montrent malgré tout une fragilisation de la majorité gouvernementale dont la politique n’est pas tout à fait assumée jusque dans les circonscriptions de quelques députés…
Dans ce contexte, le 12 avril (journée de manifestation unitaire du « ras-le-bol de gauche » à Paris) et le premier mai furent des occasions de manifestations combatives utiles qui donnent du cœur à l’ouvrage pour construire les luttes nécessaires. L’amplification de la mobilisation de notre camp social est urgente, le 15 mai en est une étape. Il nous faudra réussir à faire entendre l’ensemble de la fonction publique pour ses rémunérations et ses emplois. Après 4 ans de blocage du point d’indice, les fonctionnaires en ont marre de se serrer la ceinture. Cette mesure injuste socialement et inefficace économiquement doit cesser. La journée du 15 mai ne devra pas rester sans suite, car c’est dans la durée que la lutte paiera. L’École Émancipée fera entendre sa voix dans ce sens ! Une voix forte de lutte et de transformation sociale est en effet nécessaire à quelques jours du scrutin européen. Elle pourra amener à minimiser les voix portées sur le FN qui possède actuellement un boulevard électoral…