Le débat général de ce Conseil National s’est tenu dans le contexte particulier de la campagne des élections présidentielles ce qui a permis de rappeler lors de plusieurs interventions que l’indépendance syndicale vis-à-vis des partis politiques ne signifiait pas neutralité ou apolitisme.
Le SNUipp et la FSU ont une place à tenir en terme d’expression publique et d’interpellation des candidats. C’est en ce sens que le texte action précise que le syndicat s’adressera directement aux candidats afin de porter ses revendications.
Dans le même sens, et avec la fin de la période des mobilisations autour des questions de carte scolaire, les débats ont montré la nécessité de continuer à agir afin d’exiger d’autres conditions pour la rentrée 2012. La revendication du SNU d’un collectif budgétaire et de l’annulation des suppressions de postes doit pouvoir être portée y compris dans le dernier trimestre, période où les échéances électorales se succèdent, les présidentielles laissant la place aux législatives en juin.
Si le débat général a confirmé que l’idée d’une campagne de pétition ne prenait pas auprès des sections départementales, les interventions ont montré la nécessité de porter publiquement nos revendications. La proposition de refaire une initiative de celle de l’an passé le 18 mai (rassemblement de délégations à Paris) a émergé, en précisant qu’elle devait pouvoir être portée dans le cadre fédéral, voir de façon plus large avec nos autres partenaires. Le texte action a donc acté, au-delà de la « traditionnelle » mobilisation du 1er mai qui devra prendre une envergure particulière cette année, la nécessité d’une initiative fin mai, début juin, sous forme de délégations à paris ou de journée nationale d’action dans les départements. Cette proposition a été portée lors du BDFN de la FSU lundi dernier et l’idée a été retenue avec l’accord de principe des autres syndicats de l’éduc. Reste à déterminer la forme que cela prendra.
Le débat général a mis également en évidence la problématique du socle commun, de l’école du socle et du livret personnel de compétences. Sur les 39 intervenants, une bonne quinzaine de sections ont porté la nécessité d’une expression plus claire sur ces questions, une expression qui reprenne les mandats du syndicat sans que cela prête à confusion. Une motion portée par le 93 a été soutenue par 10 sections et non des moindres (14, 31, 38, 43, 59, 65, 75, 78, 81, 92) ! Et tout cela, en opposition aux interventions de secrétaires nationaux UA tentant de « raisonner » les militants des sections en développant une vision positive et en prônant plutôt une évolution du socle que son abandon.
Le texte action a donc réaffirmé notre opposition au socle, au LPC et aux écoles du socle et prend l’engagement d’une campagne forte sur le sujet. Pour autant, tout le travail d’information et de mobilisation des collègues reste à faire sur ces sujets et la réalisation d’un 4 pages sur le sujet par le SNUipp national ne saurait suffire car il manque certains aspects d’appréciation et de caractérisation dans son contenu selon nous.
L’aide personnalisée a été également abordée avec la volonté d’agir sur ce dispositif. Si la suspension a été demandée par quelques sections, l’idée n’a pas été reprise majoritairement et les débats ont chuté sur la proposition d’une enquête en ligne afin de juger le dispositif, enquête qui permettra une expression publique et d’éventuelles mobilisations à venir pour une évolution dans la prise en charge de la difficulté scolaire.