Le débat général a donné le ton de ce CN avec un grand nombre d’interventions lors du débat général : 66 interventions (54 sections et 12 militants nationaux). Très majoritairement, les sections sont intervenues à la fois pour regretter l’absence du SNUipp-FSU à l’intersyndicale du 22 octobre (pour laquelle le SG a dû faire amende honorable), pour demander un cadre unitaire à la grève de début décembre et une plus grande clarté sur le positionnement du SNUipp-FSU sur la réforme des rythmes.
L’École Émancipée, dès le début du débat, a pointé la situation particulièrement difficile et la crise que traverse le syndicat (pour la première fois de son existence, le syndicat majoritaire absent nationalement d’une grève à laquelle près de 100 000 collègues ont participé…) ainsi que l’impératif de redresser la barre (lire ici). Nous avons ensuite expliqué pourquoi le SNUipp devait demander aujourd’hui l’abandon de cette réforme des rythmes (lire ici), proposer un cadre de mobilisation national (plate-forme, cadre intersyndical le plus large pour gagner) et l’inscrire dès aujourd’hui dans des perspectives de suite (lire ici). Nous avons également développé la nécessité pour le SNUipp-FSU de lutter pour des alternatives économiques (lire ici) et contre la montée des idées de populisme et d’extrême-droite dans le pays (lire ici).
Le texte action, une fois amendé par les sections départementales, actait le « minimum syndical » de demande du SNUipp-FSU d’une suspension de la réforme, sa non généralisation à la rentrée prochaine et la remise à plat partout où les écoles passées à 4,5 jours à cette rentrée le demandent. Bien évidemment, cela s’accompagne d’une exigence de nouvelles négociations pour réécrire un tout autre décret.
La proposition de grève nationale le 5 décembre n’a fait l’objet d’aucune opposition et le SNUipp-FSU mettra en débat dans les AG les suites de l’action. Les sections seront ensuite consultées.
Cette nouvelle posture du SNUipp-FSU est très largement partagée dans le syndicat puisque le texte a recueilli 89 votes favorables.Pour autant, 10 votes en contre se sont exprimés (principalement des sections trouvant que le texte n’allait pas assez loin et refusant la formule de suspension lui préférant celle d’abrogation) ainsi que 13 abstentions (sections qui sont sur une orientation d’accompagnement de la réforme).
Si pour l’École Émancipée le terme de suspension n’est pas totalement satisfaisant, il marque néanmoins un changement important de l’orientation du syndicat majoritaire qui devra trouver sa traduction dans sa détermination à mener la bataille. Il nous faut prendre appui sur ce mandat (suspension et nouveau décret, unité syndicale sur ce mot d’ordre) pour qu’au niveau de la FSU, les syndicats nationaux concernés par la réforme des rythmes adoptent un texte commun et appellent à la grève le 5 décembre.
D’autre part, le CN a acté la tenue rapide d’un conseil national technique sur la question des rythmes pour traiter des différents aspects de cette réforme (territorialisation, dérèglementation, conditions de travail, …)