Lors des commissions du matin, les sections départementales ont donné le ton du « climat » de cette rentrée dans les écoles. Elles ont exprimé la fatigue, le découragement, la colère des collègues : problèmes liés à la mise en place des rythmes, avec notamment des tentatives par l’administration d’annualiser le temps de travail des TR, voire de leur imposer de l’astreinte le mercredi ; déficit de personnels dans de nombreux départements, avec des difficultés prévisibles de remplacement à plus ou moins courte échéance ; manque de transparence dans les affectations…
Le constat était assez largement partagé sur la nécessité d’organiser des RIS sur le temps de présence élèves, seule option pour ne pas les voir disparaître.
Le débat général a été fourni en nombre d’interventions (55 dont 48 de sections départementales) et en qualité, principalement autour des retraites (grève du 10), des questions éduc (rythmes, charge de travail, rentrée, précarité -M2 admissibles, enseignants, mais surtout AVS-, mvt des personnels) et du droit syndical (un peu SMA mais surtout RIS).
Sur la grève du 10, les débats ont souligné sa faiblesse (moins de 10% de grévistes) bien sûr, sans pour autant exprimer des regrets : l’idée dominante est « qu’il fallait la faire ». De la même manière, l’arc syndical (FSU, CGT, Solidaires et FO) ayant appelé au 10 n’a pas été remis en cause. Sur les suites, le texte acte la nécessité de poursuivre la mobilisation notamment lors du débat parlementaire dans le cadre intersyndical et plus large comme avec Attac et Copernic. Il évoque la perspective d’une nouvelle journée de mobilisation mais ne va pas plus loin. Évidemment ces réponses ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. Elles renvoient aux divisions actuelles entre FO et CGT et au fait que la FSU ne pèse pas dans le champ interpro.
Afin d’obtenir la réécriture du décret sur les rythmes, » le SNUipp-FSU lance une campagne nationale : adresse nationale au ministre, pétition, rencontre avec les collègues,… En octobre, le SNUipp-FSU se donnera les moyens de faire le point avec les sections départementales. Il décidera avec les personnels des suites de l’action ». La pétition nationale a été mise en ligne aujourd’hui. Le nombre de signatures donnera une première idée de la disponibilité des collègues à s’engager dans l’action sur cette question. Chacun est bien conscient que la pétition nationale n’est qu’une étape (à ne pas louper) et qu’il faudra aller bien plus loin.
Concernant le droit syndical, le conseil national a décidé d’une campagne nationale de RIS sur l’intégralité du temps de service comprenant donc le temps élève pendant le mois d’octobre. Se joue là le début d’un bras de fer avec le ministère.
Sur la question de la déclaration d’intention de faire grève dans le cadre du SMA, le texte chute sur la « mise à l’étude »avec les personnels de la consigne de ne plus remplir la déclaration d’intention. Ce n’est pas grand-chose (mais c’est écrit pour la première fois). Cela renvoie à la division actuelle des sections sur cette question. Il faudra remettre le couvert et travailler à convaincre plus largement encore le syndicat.
Sur la direction et le fonctionnement de l’école, le questionnaire a été critiqué dans sa conception : choix du cadre défini par le ministère et absence des mandats du SNUipp. La réponse donnée est claire : les réponses aux propositions ministérielles serviront à étayer nos revendications et pas à les faire évoluer !