Ce conseil national venait après la conférence téléphonique qui avait permis au SNUipp-FSU de se positionner en contre dans les instances (CSE et CTM) au sujet du décret Hamon.
Les débats en commissions ont montré des cartes scolaires partout difficiles du fait du manque de postes créés par rapport à la démographie. Les « nouveaux dispositifs », la reconstitution des RASED et des moyens de remplacements sont quasiment anecdotiques. Les mouvements départementaux sont très largement bloqués du fait des réserves de postes pour les stagiaires et de l’augmentation régulière des demandes de traitements particuliers. Les prévisions sur la grève du 15 mai ont montré une participation plus importante que celle du 18 mars, sans être encore satisfaisante.
Le débat général – 50 interventions (27 femmes – 23 hommes) – largement combatif, a fait ressortir deux thèmes : la dégradation continue des conditions de travail et d’apprentissage dans le premier degré, corrélée à la politique d’austérité du gouvernement et, bien sûr, la réforme des rythmes scolaires. Sur les deux sujets, la nécessité d’une posture revendicative du syndicat a été portée. La question de l’action était moins partagée, si sa nécessité n’est pas vraiment remise en cause, la faible mobilisation du « milieu » ne porte pas à l’optimisme. Certaines sections départementales portaient la proposition d’une grève à la rentrée, sans négliger la possibilité de ne pas laisser la dernière période blanche… Sur la question des rythmes, beaucoup de sections ont rappelé qu’il n’était pas possible de laisser le vote en contre au CSE et au CTM sans suite.
Les sujets plus particuliers abordés : l’APC, les salaires, M@gistère, les 10 minutes d’accueil, la CDIsation des AVS, les EREA et SEGPA, le droit syndical (RISTT et déclaration d’intention) et la crise du recrutement, ses causes et ses conséquences…
Au final, on peut estimer que le texte action de ce Conseil national et notamment son appel aux personnels montrent une posture plus revendicative du SNUipp-FSU et lui donne un profil plus combattif dans la période. Il ne reste plus qu’à souhaiter qu’il permette de préparer la mobilisation des personnels pour une grève réussie à la rentrée.