A la lecture du texte général, à part quelques allusions, à l’EE, on regrette que le contexte général passe complètement sous silence la situation géopolitique internationale qui se caractérise notamment par la violation du droit international, la multiplication des exactions, la négation des droits humains les plus élémentaires.
Dans texte International, on aimerait que la question du droit à l’éducation à Gaza soit présente (où les bombardements de l’armée israélienne ont anéanti la plupart des écoles, des universités). 67 % des écoles de Gaza auront besoin d’une reconstruction complète ou de travaux de réhabilitation. 620000 élèves sont donc de fait privé-es d’école. La Cisjordanie n’est plus épargnée : 64 écoles vandalisées, 5 universités victimes d’attaques de vandalismes et d’intrusion.
La guerre fait également rage en Ukraine où l’armée russe poursuit son entreprise de destruction.
L’issue de l’élection présidentielle aux USA est un élément majeur d’interrogations sur l’équilibre international et la capacité de cette puissance à sauvegarder la démocratie.
Cette déstabilisation mondiale a des conséquences, on le voit jusque dans nos classes quand on reçoit des enfants venu-es de ces pays.
On ne peut se détourner de ces questions comme on s’est écarté de la question démocratique pendant la soi-disant trêve olympique.
Ces drames traversent nos sociétés, dans les débats avec les collègues, qui parfois enseignent ailleurs, et avec nos élèves.
Tous les reculs des droits humains, les libertés et la démocratie, que ce soit sur un territoire ultra-marin comme en Kanaky, comme en Israël en Russie, au Vénézuela, -et la liste est loin d’être exhaustive – doivent nous interpeler et doivent être dénoncés, car ils sont trop souvent passés sous silence dans les médias.
La montée de l’autoritarisme, le déni démocratique, le désaveu du droit international au profit de la loi du plus fort et du marché accentue la brutalisation du monde actuel. C’est pourquoi, la question internationale ne peut pas se limiter aux questions éducatives et à un appel pour la paix mais nécessite de notre syndicat un regard plus global ne serait-ce que pour se mandater en FSU, en cette année de congrès, qui plus est.